Plongez dans loutre-monde de Miru Miru.


La série Miru Miru, produite par le studio Folimage et diffusée sur Piwi +, nous dévoile un personnage touchant tout en rondeur qui découvre la nature et les sentiments humains. Viens donc avec nous visiter les différentes facettes de ce loutre-monde !

Miru est une petite loutre japonaise intrépide, observatrice et curieuse. Elle n’en fait souvent, voire toujours, qu’à sa tête… mais son obstination est toujours récompensée pour la plus grande joie de ses amis, Grenouille, Chauve-Souris, Raton-Laveur ou Iguane. Et une fois son objectif atteint, c’est sous forme de haiku qu’elle laisse exploser sa joie !

Loutre VS Wild

Le personnage de Miru est né sous les traits d’Haruna Kishi en 2009 et a ensuite pris forme de livres jeunesse, avec l’appui de la scénariste Mathilde Maraninchi parus aux éditions Dargaud. Cette petite bouille ronde va se retrouver confrontée à la nature sauvage et surtout aux autres animaux (Là, j’ai le générique de Koh Lanta en tête)… Cette loutre aventurière, avec l’aide ses nouveaux amis, apprend et interprète les choses de la vie par la danse et la poésie.

La rondeur de Miru se retrouve dans le character design des autres animaux. En effet, Chauve-souris, Iguane et Raton-Laveur allient douceur et caractère dans la manière dont ils sont dépictés. On s’amuse ainsi du pelage de Raton, ayant l’apparence de marinière violette, comme du sourire malicieux de Chauve-souris, un animal peu vu comme amical dans les histoires jeunesses.

La nature possède une dimension importante dans les différentes aventures de Miru car elle est à la fois sauvage, imposante et douce, ce qui se traduit par des décors illustrés en aquarelle tirés de l’univers graphique d’Haruna Kishi. Les arbres, les rochers et la rivière sont autant un terrain de jeu qu’un espace de danger. Miru Miru est une série pré-scolaire abordant les sentiments humains tels que la colère ou la peur et des concepts plus délicat comme celui de garder le secret d’un ami cher avec l’épisode “Le secret de l’ananas”.

Associée à une esthétique soignée, Miru Miru peut s’adresser aussi bien au jeune public qu’aux parents qui accompagnent le visionnage de cette série animée et peuvent ainsi en discuter avec leurs enfants.

Couverture du tome 1 de Miru Miru, paru aux éditions Dargaud Jeunesse.

Écriture sérielle en patte de loutre

La série animée Miru Miru est produite par le studio Folimage en 2016 et se présente sous un format de cinq minutes par épisode. Cette durée dénote à la fois du format très court chéri sur Youtube, d’environ une minute, comme des épisodes plus classiques des séries télévisées jeunesse, essentiellement comprises entre onze et vingt-deux minutes.

Un rythme atypique pour une série atypique, qui réclame forcément un style d’écriture différent. C’est pourquoi j’ai eu l’occasion de poser trois questions à Claire Sichez, scénariste de l’épisode « Le jumeau de Miru » (visible en fin d’article) et aussi co-réalisatrice de Iâhmès et la Grande Dévoreuse, sur le travail d’écriture avec cette durée si spécifique :

Comment es-tu arrivée sur la série Miru Miru ?

Je connaissais le projet depuis son origine, Haruna Kishi (la réalisatrice) étant une de mes camarades à l’école de la Poudrière. C’est donc avec avec curiosité que j’ai suivi l’avancée de son développement. J’étais complètement sous le charme de l’univers d’Haruna et de son personnage, Miru-Miru, une petite loutre si délicate, qu’elle ne cueillerai même pas une fleur de peur de la voir se faner ! Mais à ce moment là je ne pensais pas écrire pour la série. J’étais sur des projets de courts métrages et n’avais pas trop le temps de faire d’autres choses.

C’est plus tard, alors que j’ai ressenti l’envie d’aller plus loin dans mon travail d’écriture et que j’ai su que la série entrait en production, que j’ai demandé à Mathilde Maraninchi, l’auteure littéraire et directrice d’écriture de la série, s’il était possible de faire partie de l’équipe des scénaristes qui écrit les épisodes. Comme j’étais novice en tant que scénariste, il a fallu que je me montre motivée et ça a marché ! Haruna et Mathilde m’ont fait confiance et les histoires que j’ai proposées ont correspondu à l’univers de la série !

La série est basée sur des haïkus, servent-ils de base aux thématiques des épisodes ? (Si oui, comment cela se passe-t-il ?) Ou est-ce que l’écriture se déroule en amont du choix du poème ?

Il y a eu plusieurs façons d’écrire un épisode de Miru-Miru. Soit nous proposions une idée de notre propre crû, soit nous partions de l’une des 60 thématiques qu’Haruna et Guillaume Lorin avaient écrit. Ces thématiques pouvaient être une idée de scène, une idée d’enjeu ou un nouveau personnage. C’était des éléments narratif de nature très différentes et du coup c’était assez inspirant. Les haïkus n’ont pas fait partie de ces éléments de base que l’on nous a donné pour écrire. Ils ont été écrit après le scénario.

Miru Miru comporte une cinquantaine d’épisodes de cinq minutes. Selon ton expérience, quel était le rythme de travail d’écriture sur la série ?

C’est une question compliquée car je n’ai pas écrit sur beaucoup de séries et n’ai donc que très peu d’expérience de comparaison. Je sais que beaucoup de scénaristes qui ont écrit pour Miru-Miru ont trouvé que c’était un type d’écriture particulier, notamment très visuel car le personnage principal est muet. L’univers d’Haruna est aussi très original et organique. Du coup, certains éléments de l’univers de la série sont difficiles à établir en règle. Alors que les scénaristes ont besoin de repères pour construire leur histoire ! C’était donc assez compliqué, il y avait des choses qu’il fallait sentir plus que réfléchir. Tout ça pour dire, qu’entre un épisode pour lequel les idées viennent facilement et correspondent à la série et un épisode pour lequel ça ne vient pas et que ça bloque, le temps passé à écrire peut varier du simple au triple ! Le rythme de travail était donc très variable !

D’aventures en aventures avec Miru !

L’expérience en compagnie de Miru et ses amis peut se prolonger au-delà des livres et de la série animée, par le biais de livres animés sur Turbo Média. Sur le site de Piwi +, vous pouvez retrouver “bonhomme de neige”, “Coucou de Miru”, “L’abri de Miru” et “Coup de pompe”.

Cette pratique du Turbo Média permet de préserver la douceur de l’univers naturaliste développé par Haruna Kishi et le studio Folimage, tout en restant dans cette démarche de lecture des livres jeunesse originaux. On se laisse ainsi porter dans chaque aventure de Miru, la loutre aventurière et décalée. Restez connectés, j’ai eu l’occasion d’échanger autour de la création de cette série avec les créatrices Haruna Kishi et Virginine Jallot. https://www.youtube.com/watch?v=v80JPaAfVGE



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