(série) L’inspecteur Gadget de retour en 2014 !


Les nouvelles ont un goût de nostalgie en ce moment, après les Moomins en début de semaine, voici un autre personnage des années 80 qui refait surface !

Inspecteur Gadget, qui vient tout juste de fêter ses trente ans, va donc signer son retour sur les écrans de télévision grâce à Teletoon qui va produire un reboot de la série originale en CGI avec la complicité de son créateur, Jean Chalopin. La nouvelle série sera composée de 26 épisodes de 11 minutes pour une diffusion en 2014. Nous n’avons pas d’information quant à une date de diffusion française ni sur quelle chaîne la série sera diffusé.

Comme son nom l’indique, la série sera un reboot de l’originale, avec le même personnage de l’inspecteur. Les différences seront du côté de Sophie, plus adulte, qui sera une cadette de la police, tout comme le chien Finot, intégré dans la brigade canine.Le docteur Gang et l’organisation criminelle MAD sera à nouveau de la partie, avec en renfort le neveu du docteur, qui allie beauté et génie maléfique…

Steve Ladurantaye, journaliste du site canadien Globe and Mail a interviewé Jean Chalopin sur le passé et le présent de ce bon vieux Gadget, une occasion de revenir sur les tentatives de faire revenir le personnage dans les années 90.

Comment se sont passés les débuts de la série originale ?

Tout a commencé à Paris et s’est terminé à Toronto. Nous cherchions alors un personnage susceptible de faire financer une série d’animation, il devait être un jouet, afin d’attirer les financements d’un entreprise de jouets. Mais en fin de compte nous n’avons jamais grand-chose avec Gadget, il ne fut pas un succès sous sa forme de jouet. Mais nous aimions l’idée, donc nous l’avons gardé afin d’en faire autre chose. Il est devenu un mélange d’autre héros, depuis l’homme qui valait trois milliards à l’inspecteur Clouseau. On s’est dit que le fait de faire des jouets n’était pas si essential alors on s’est tourné vers un mode de financement entre la télévision française, la canadienne et quelques sources américaines. On a produit 65 épisodes, tous au Canada.

Quelles sont les différences entre ce nouveau reboot et les séries dérivées qui n’ont pas eu le succès escompté, comme Gadget et les Gadgetinis ?

On garde la même structure. Les autres séries ne faisaient qu’étendre les pouvoirs de Gadget à d’autres personnages. Ils n’ont jamais respecté la continuité de la bonne manière. Ce n’était que de la capitalisation sur la marque créée par le personnage. Ce que nous faisons aujourd’hui c’est reprendre le format original avec un visuel similaire mais avec une équipe de personnes qui possède l’amour du personnage de 1981.

Quels sont les différences d’écritures d’une série entre cette époque et maintenant ? Les enfants attendent-ils autre chose ?

En 1981 le rythme était différent, plus lent. Si l’on faisait la même chose aujourd’hui, il serait plus difficile d’attirer le public. Les enfants de notre époque sont habitués à toutes sortes de techniques et de styles d’animation. Le postulat est le même mais le rythme sera différent. Ils voient tellement plus de choses – dans les années 80 il y avait les Pierrafeu et peut-être les classiques, comme Tom et Jerry. Désormais il faut aussi penser aux adultes lorsqu’on écrit les gags et ceux-ci ne fonctionnent pas sur les mêmes choses. Si vous avez 37 ans, vous connaissez la série mais vous voulez que votre enfant de neuf ans puisse également regarder, donc il fait différent types d’humour. On ne veut pas marcher dans les pas des Rois du Texas ou des Griffin, ce ne sera pas en-dessous de la ceinture mais il faudra que l‘on travaille un humour à double destination.

A quel point êtes-vous impliqué dans cette nouvelle série ?

Michael Hirsh (PDG de DHX Media) est un ami de longue date. Il m’a montré des visuels et tout était parfait. L’une de mes journées préférée de cette année fut d’aller à Halifax, tout le monde là-bas est marrant et comprends vraiment ce qu’ils sont en train de faire. Ils comprennent ce que c’est – à la fin de la journée j’avais tellement rigolé que j’avais mal à l’estomac.

C’était aussi comme ça à l’époque ?

Oui, comme lorsqu’on a créé Gadget, nous nous amusions. La série est devenue ce qu’elle est parce que nous nous amusions, après c’est plus devenu un travail.

Comment expliquez-vous cette popularité ? La série n’a pas eu une vie très longue.

Nous avions de bons chiffres d’audience. Mais Gadget était toujours un très bon numéro 2, jamais premier. Durant huit ans il fut sur Nickelodeon tous les jours. Pourtant, il ne fut jamais à la tête des chiffres d’audience, il resta second. Mais Gadget est resté dans les grilles de programmation sur les écrans du monde entier grâce à ses bons scores. C’est très simple en termes de formule : vous avez un personnage aux actions complètement prévisibles. Il est toujours gentil. Il est complètement idiot mais c’est une bonne personne et sa nièce l’aime bien. Il peut prendre son propre chien pour un méchant mais Penny l’aime tout de même. La mission était toujours délivrée par le Chef Gontier, Gadget en prenait connaissance et le papier explosait au visage du Chef, avant que l’inspecteur ne parte à l’aventure, toujours par le mauvais chemin ! Le crime était toujours résolu par Penny avec l’aide de son chien, Finot. Il résoudra l’affaire sans jamais comprendre comment ça a pu être possible.

Penny est un personnage féminin fort – ce n’était pas commun à l’époque.

Il y a une relation familiale fonctionnelle, Gadget est un personnage qui est populaire et derrière lui, il y a le vrai héros qui est la jeune fille. Dans chaque famille il y a un enfant qui pourrait résoudre un problème mais que nul n’écoute, donc peut-être y-a-t ‘il un début de réponse. Quand nous avons créé le triangle Gadget/Penny/Finot nous l’avons de suite aimé. Nous allons peut-être un peu changer la dynamique de ce triangle pour la nouvelle série, mais pas la nature de ces relations. Nous avons besoin de plus de gags, bien plus d’humour qu’avant en raison de la différence entre les enfants d’hier et d’aujourd’hui. Il faut plus de rythme et de fun, c’est ce que les petits et les grands demandent aujourd’hui.

Source : Teletoon Media et Steve Ladurantaye avec un grand remerciement au blog de fan d’Inspecteur Gadget Next Time Gadget


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