Fruits Basket, retours sur la saison 1.


On y est, depuis le 5 avril 2019, Wakanim et Anime Digital Network diffusent la première saison de Fruits Basket ! Perçue par la plupart des fans comme une réédition, c’est en réalité une nouvelle adaptation bien originale (que l’on doit à Yoshihide Ibata) qui permettra enfin d’animer des scènes n’existant que dans l’oeuvre manga de Natsuki Takaya, et d’apporter un regard différent sur les enjeux et personnages de la série !

Tohru Honda, lycéenne, vit dans une tente après avoir perdu sa mère, la seule famille qui lui restait. Seulement voilà, l’endroit où elle a posé sa tente est un terrain appartenant à l’illustre famille Soma ! Tohru, en qui Shigure Soma voit des talents de ménagère, se retrouve à habiter avec Yuki Soma, un jeune homme à l’aura de prince charmant, et Kyo Soma qui voit ce dernier comme un ennemi. Mais ce que Tohru ne sait pas, c’est que la famille Soma est touchée par une malédiction depuis des centaines d’années…

Je vous propose avec cet article de suivre mon avis et mes réactions (que vous êtes invités à commenter…) épisode par épisode au fil de l’avancée de cette première saison de Fruits Basket. Attention, il va sans dire que chaque « review » comportera du SPOILERS !

ARC 1
Episode 1 – À ce soir !

Tout démarre par le récit du conte à l’origine du folklore autour du zodiaque chinois. Et de la malédiction des douze de la famille Soma. (12 signes affiliés à un animal. Le rat, le boeuf, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval, le mouton, le singe, le coq, le chien, le sanglier et le chat. Ce qui fait en réalité 13 signes, mais ça, vous le saviez déjà.)S’en suit la scène d’ouverture, par le regard de Tohru sur le soleil, sur la lumière de la ville, sur son optimisme. Les lumières sont chatoyantes, le décor imposant et détaillé de la ville et de la forêt. L’animation est modernisée et plus raffinée. Les proportions sont plus actuelles, des visages plus équilibrés, on s’attarde plus sur l’éclat d’un iris que sur la taille « manga » des yeux sur un visage arrondi. J’ai crains une uniformisation des dessins, mais non, quelques passages conservent une dynamique et des ruptures « chibi » pour plus de rythme et affirmé les tensions drôles ou sérieuses. L’ambiance raconte autre chose que le précédent animé, ou manga, exclusivement tournés vers Tohru au départ. Il inclut davantage l’histoire dans son décor, dans son quotidien. Pour le reste, cet épisode est quasi-identique au scénario du manga (à quelques exceptions que les fans auront remarqué : Mokoto en brunette, Kyo moins basané que dans l’animé….) J’ai apprécié aussi que les souvenirs de Tohru soient plus présents, moins abstraits ou flous. Impliquant davantage que Tohru vit avec jour après jour. Les transformations colorées sont toujours aussi simples et sans artifices magiques. C’est bien une fantasy mais pas de paillettes pour autant. Contrairement à l’ancien animé, cette adaptation affirme d’avantage son empreinte shôjo avec quelques luminosités contrastées et des plans aux pétales de cerisiers caractéristiques.

La rencontre impromptue mais douce entre Shiguré et Tohru.

En ce qui concerne le générique de fin (pas d’opening au premier épisode), je le trouve assez subtil dans sa manière d’aborder les liens familiaux, autour de l’arbre, tous endormis, apaisés… Yuki ou Akito (se ressemblant déjà bien trop) observant, serein, Tohru… Je remarque que tous les signes ne sont pas présentés… Ils n’apparaîtront peut-être pas dans cette première saison ?

https://youtu.be/ZRHEVkHV5Co?t=18

Episode 2 – Ce sont tous des animaux !

La découverte de la malédiction par Tohru. Cet épisode est centré sur l’adéquation entre les Soma et Tohru. Tout va presque un peu trop vite, même s’il y a de mon point de vue beaucoup de rétrospection. L’animé sème déjà des indices qui me ravit, et me rassure sur le scénario. L’animé sait où il va, et en tant que fan, je saisis les petits cailloux qu’ils me laissent, en espérant que le chemin sera long et intéressant. Uo et Hana n’ont pas encore trouvé une place intime pour le spectateur, cela m’attriste un peu, mais ce n’est que l’épisode 2. Et il s’agit de découvrir aussi le caractère de Kyo.

Le générique opening est aussi doux que l’ending. Chaque personnage est placé dans son lieu de prédilection. On s’attarde aussi sur l’importance de Kyoko et Tohru. Les petits motifs qui encadrent les plans nous rappellent aussi les motifs que l’on trouvait régulièrement dans le manga. C’est un shôjo, oui oui. Le « Sayonara » « Arigato » chanté nous laisse entrevoir l’imaginaire de la rencontre et de ses bénéfices. C’est bien de l’arrivée de Tohru dont on parle.

Episode 3 – Jouons au président et au clochard

L’épisode du « pouilleux ». Le jeu où le perdant fait toutes les corvées des autres. Un jeu d’intégration. Cet épisode est la mise en scène de la rivalité Kyo / Yuki. C’est un épisode que j’aime particulièrement sur la thématique de l’estime de soi, et des autres. Avec l’imaginaire de la boulette de riz qui ne voit pas sa jolie prune cachée dans son dos. Des qualités qu’on jalouse et les nôtres auxquelles nous sommes aveugles. On met plus en avant le caractère bienveillant de Tohru ainsi que ses défauts. Sa maladresse par exemple, qui va nous faire rencontrer le personnage de Momiji après sa chute dans les escaliers. Tout en mystère avec le choix de les faire se croiser dans l’ombre en début de soirée.

J’attendais particulièrement l’animation de Yuki en souris en pleine confession. Alors qu’il tente de s’exprimer et que la taille de l’écran pourrait le surplomber, le choix d’un angle en contre-plongée nous montre le décalage mais pas le poids et la pression qu’il ressent. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, les enjeux à venir seront bien plus troublants et j’attends beaucoup de la mise en scène.

Episode 4 – De quel signe est-elle ?

L’arrivée d’un nouveau signe, Kagura le sanglier. L’épisode est de nouveau tourné sur Kyo puisqu’il s’agit des conséquences sur le quotidien des émotions des maudit.e.s. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur la malédiction et les douze signes. Un épisode qui nous étale la difficulté des relations amoureuses. J’ai beaucoup aimé les contrastes chez Kagura, même si parfois, elle me tape sur le système. Catastrophe sur catastrophe… C’était éreintant à regarder. Ce qui rend la scène complice entre Tohru et Kyo un peu moins intense que dans mes souvenirs. Je commence à me demander si la série va réellement apporter quelque chose de plus ou de différent.

Episode 5 – Je me trompais

Qu’est-ce que Fruits Basket ? Une corbeille de fruits. Certes. C’est un jeu auquel jouait Tohru à l’école. Chaque enfant est affublé d’un nom de fruits et doit rejoindre l’immense aire de jeu lorsqu’il entend son nom. Mais Tohru était surnommée « onigiri », boulette de riz. Et cela n’a pas sa place dans une corbeille de fruits. Ce sentiment d’illégitimité naît dans le coeur de la jeune femme qui, quand son grand-père lui téléphone pour qu’elle puisse rentrer chez elle, semble vivre la fin d’un rêve. C’est le premier épisode qui apporte une réelle nouveauté selon moi. Car on va vivre la scène de son désir de rentrer du point de vue des Soma. Là où le manga lui-même n’offre que la vision de Torhu. On se rapproche des Soma, ils sont moins emplis de mystères qu’ils auraient pu l’être. Idem pour le souvenir de Tohru en début d’épisode, je suis très attachée à ce que ses flash-backs soient aussi présents, quitte à perturber la narration. On s’attache beaucoup plus vite à elle et ses émotions. Ces deux choix scénaristiques plus intimes sont inédits et, pour moi, une franche réussite. Il fallait oser. J’ai hâte de voir ce que va nous réserver la rencontre avec Uo et Hana…

Episode 6 – Ça te gênerait qu'on vienne chez toi ?

C’est le festival du lycée ! Les onigiris de Tohru sont un succès, Yuki est vêtu d’une robe pour faire plaisir aux Terminales. Tout va un peu vite, on a à peine le temps de voir Hana en sorcière que Momiji et Hatori pénètrent dans la série. Momiji est égal à lui même : enfantin, turbulent, adorable. On discerne mal pourquoi Hatori est venu jusqu’ici. Il ne se dégage pas de lui l’autorité et le mystère que j’espérais. Tout ça manque d’intensité, de densité aussi. Cette première rencontre n’a pas l’impact scénaristique que j’avais cru percevoir ailleurs. Finalement, c’est davantage vers Uo et Hana que se présente l’épisode, puisque la rencontre avec d’autres membres des Soma les alertent et les font rentrer dans la série une bonne fois pour toute comme des personnages importants. Il était temps.

  Alors, l’arrivée de Arisa et Saki dans la maisonnée Soma était dans le manga et précédent animé synonyme de transformations à rebonds, de gêne, d’humour et de rythme. Du coup… Rien de tout ça. On est simplement dans l’amitié de Uo et Hana pour Tohru, face à celle de Yuki et Kyo. Logique puisqu’on a très peu vu les deux amies auparavant. Et sûrement que l’animé passe plus vite car il y a plus à raconter. La petite parenthèse sur le caractère capricieux d’Akito nous conforte dans cette supposition. Il y a un mystère sur le comportement des Soma. On a un temps consacré à la casquette, qui est présente dans le générique également. Un souvenir aux allures d’anecdote simple…? On peut enfin commencer à s’attacher à l’amitié des trois jeunes femmes, avec la perspicacité de Saki et l’attitude de grande sœur d’Arisa. L’épisode se conclut sur un cliffhanger, via le téléphone (deuxième fois depuis ces six épisodes) de la maisonnée. On aperçoit déjà sur le bureau d’Hatori, le portrait d’une jeune femme que certain.e.s d’entre nous connaissent déjà bien….

J’ai de plus en plus la sensation que cet animé a été pensé pour celles et ceux qui ont déjà lu le manga ou vu l’animé précédent… Cela me frustre. Mais je ne m’arrête pas pour autant. Car j’aime toujours autant voir les arrivées des personnages, les petites réflexions drôles, les éclats d’intensités lors des échanges avec Akito. Je m’accroche le temps que la série prennent son indépendance sur les adaptations passées.

Episode 7 – Elle devient le printemps !

Tohru a été « invité » chez les Soma. Forcée par Hatori de lui rendre visite, c’est l’occasion pour nous de rentrer à l’Intérieur du domaine Soma, et d’en apprendre un peu plus sur leur vie. Le problème pour Hatori, c’est que Tohru est rentrée à l’Intérieur (membres de la famille Soma au courant de la malédiction) sans être légitime d’y restée. Qui plus est, elle vit à l’Extérieur (membres de la famille Soma, rarement au fait de la malédiction, vivant hors des remparts du domaine) avec trois membres des douze. Tohru, et nous-même, comprenons l’ampleur géographique de cette famille ancestrale. Heureusement que Momiji est là pour détendre l’atmosphère quasi-menaçante que fait régner le médecin de la famille.

C’est par la sensibilité de Momiji que se découvre l’explication des émotions d’Hatori. Je suis toujours aussi fan de ce duo d’hypersensibles, s’exprimant en opposition. La réserve acerbe d’Hatori dû à la cicatrice de son cœur, et de son œil. L’exubérance enfantine de Momiji qui déborde de sa peur d’être rejeté. Le lien passif/agressif d’Hatori et Shiguré, telle une fratrie imposée. Tout cela nous donne toujours plus d’indices et nous fait appréhender davantage la densité de l’univers. On comprend peu à peu que Tohru n’est pas là par hasard, et elle le comprend aussi. Que ce soit dans les réponses de Shiguré (« reste comme tu es ») ou dans ses similitudes avec Kana, l’amour perdu d’Hatori. L’imaginaire du printemps, qui est inéluctable et doux dans sa renaissance, serait donc une des réponses possibles à cette malédiction, à Akito aussi en quelque sorte, qui figent les Soma dans une solitude amère.

Fruits Basket, Hatori le Dragon
Hatori Soma, le Dragon.

Pour ceux et celles qui découvrent l’animé et l’univers de Fruits Basket, l’hippocampe est le signe du dragon. Là aussi, on se modernise et la fantasy se « crédibilise ». Quelques indices encore me rassurent, car on aperçoit deux personnages qui n’auront d’importances que bien plus tard dans l’intrigue… Je n’en dis pas plus. 🙂

Kana évanouie dans la neige. Image symbolique des liens de la malédiction qui entrave la famille Soma.

Episode 8 – Amusez-vous bien !

C’est le nouvel an. L’occasion pour chacun.e de se retrouver en famille. Chez les Soma, fêter le passage d’une année à l’autre, c’est aussi célébrer le signe sortant et le signe entrant. Nous avons un aperçu des costumes traditionnels avec un extrait de la danse de Yuki et la tenue de Momiji qui fourmille d’ornements… Mais voilà ! Yuki et Kyô refusent d’y aller, c’est Tohru qui, orpheline, les motive à se rendre auprès des gens qui leur sont proches.

L’illustration de la salle du banquet et les détails dans l’aménagement du domaine Soma me ravie. Elle était très souvent absente dans le manga, comme dans l’animé précédent, nous laissant littéralement à la porte, à l’instar de Tohru. Nous avons droit à une brève apparition d’Hastuharu, égal à l’image que j’en avais, doux, calme, inexpressif en visage, mais porteur de paroles brutales et justes. On aperçoit de plus en plus la malice de Shiguré face à Akito. Que trame-t-il avec Tohru ?

Le retour à la maison déclenchée par Saki nous montre à quel point Tohru est fédératrice. Comme dans l’épisode du déménagement, Yuki et Kyô sont capables d’avancer ensemble, malgré leur conflit viscéral. L’épisode propose davantage d’échanges entre Arisa, Saki et Tohru, détaillant ainsi les ellipses sous-entendus du manga. Arisa et Saki sont des personnages encore mystérieux, mais c’est leur attachement à Tohru qui nous permet de nous attacher à elles.+

L’éclat du soleil au point du jour de cette nouvelle année réaffirme une qualité d’animation et d’esthétisme. Tout ceci avance doucement mais sûrement, avec quelques pointes d’indices toujours presque trop subtils, mais bien repérables pour les grand.e.s fans !

Episode 9 – Yuki est mon premier amour !

Hastuharu. Enfin ! Le personnage le plus bipolaire de la bande ! Looké punk, brute et calme. Il va rejoindre Yuki, Kyô et Tohru lors de la journée de course d’endurance. On observe l’esprit compétitif et combatif de Kyô à l’affût de la moindre occasion de défier Yuki. L’animé prend d’ailleurs des aspects esthétiques de shônen (manga pour garçons) lors des scènes de lutte et de combat entre Kyô et les autres. Yuki quant à lui nous donne à voir sa santé fragile, liée apparemment à son signe du rat.

Hatsuharu, le boeuf.

Cet épisode nous dévoile plus d’aspects de leur personnalité et de leur enfance. Sur la place qu’ils occupent tous, celle du bouc-émissaire et comment se révèle leurs liens mêlés d’affection et de haine. Kyô qui est le chat rejeté des douze, veut battre Yuki. Hatusharu le boeuf est persécuté par des brimades, il serait un imbécile et Yuki le rat, un profiteur. Et Yuki… semble le plus isolé et traumatisé, par Akito.

Hatsuharu est venu, comme les autres, vérifié l’influence de Tohru sur Yuki et Kyô. C’est l’illustration d’un nouveau lien, où il n’y a que de l’affection. Une nouveauté pour les Soma, en opposition à tout ce qu’ils ont vécu jusqu’à présent. L’animé dessine de plus en plus l’aura maternelle et douce de Tohru et son rôle à jouer dans leur épanouissement, quitte à plonger dans leur passé tourmenté.

Episode 10 – C'est la saint Valentin, après tout !

Tout commence avec un cauchemar de Kyô, alors que tout va bien dans la maisonnée. Le décalage jusqu’ici seulement mentionné, entre Kyô et les autres devient palpable. Et puis, c’est la Saint-Valentin ! La terreur pour les douze, le risque d’exposition est d’autant plus grand devant tant d’effusion ! Mais pour Kyô cette fête est surtout synonyme d’une venue intrusive de Kagura. Alors que Kyô est à fleur de nerfs, Shiguré fatigué le pousse dans ses retranchements. Tohru et nous découvrons une grande fragilité dans le cœur de Kyô.

Fruits Basket
Kyô et la confrontation

Plus tard, c’est dans les souvenirs de Shiguré que nous nous retrouvons, il est jeune et semble se réveiller. Son mystérieux caractère s’épaissit d’énigmes. Pendant le « double rencard des jeunes », le signe du chien se rend au Manoir des Soma. L’échange avec Hatori confirme les soupçons de celui-ci. Shiguré manipule Akito et Tohru… Mais à quelle fin ? De quel rêve parlent-ils ? Quel est ce sentiment inflexible qui l’anime depuis…? Cet épisode est un palimpseste de mystères, creusant et dévoilant à la fois, la complexité de la malédiction et les bienfaits de Tohru Honda. NB : Deux personnages secondaires font leur apparition. Mayuko, la professeure principale de Tohru et les autres, qu’on avait aperçu aux côté de Kana lors de l’épisode 8. Et Mitsu, l’éditrice persécutée de Shiguré. À l’origine brune, l’éclat grisâtre que l’animé donne à sa chevelure en raconte davantage sur les cheveux blancs qu’elle s’arrache pour lui…

 

Episode 11 – Quelle charmante auberge !

C’est le jour blanc. Autrement dit, au Japon, le 14 mars, on remercie les personnes qui nous ont gratifié de leur affection le 14 février. Traditionnellement, on offre quelque chose de blanc, plus ou moins proportionné au présent reçu le mois précédent. Mais Momiji a décidé d’inviter Tohru aux sources thermales ! Quel cadeau de luxe pour la jeune fille qui s’est d’ailleurs un peu endettée suite à ses cadeaux. En plus, les examens sont finis ! L’occasion de profiter d’un repos bien mérité !

Fruits Basket

Mais voilà, les Soma sont bien gênés de ses dépenses futiles et de ses sacrifices irresponsables que génèrent Tohru. Peu habitués à la gentillesse et la générosité, c’est au travers du conte narré par Momiji que se dessine le caractère bienveillant et niais de Tohru. « Le voyageur le plus stupide du monde » nous raconte que certaines personnes sont capables d’exister pour le bien des autres, quitte à en perdre leur réalité. Une étrange manière d’indiquer aux Soma qu’il faudrait aussi veiller sur Tohru à l’avenir. Kyô et Yuki accompagnent donc Tohru, en gage de gratitude.

Fruits Basket

La Patronne de la station est un personnage haut en couleurs et en émotions. Perpétuellement en situation de malaise, elle est la mère d’un membre de la famille Soma, Ritsu, maudit par le signe du Singe. Contrairement au manga et l’animé, la scène des sources est écourtée, elle est là pour faire se rencontrer deux esprits maternels. Celui de Kyoko et celui de la Patronne.

Fruits Basket
La Patronne de la station thermale, mère de Ritsu Soma.

On se focalise ensuite sur la joute de ping-pong, mettant en avant le côté prince charmant de Yuki en faveur de Tohru. Une manière, d’épisode en épisode, d’introduire l’idée d’une rivalité amoureuse (nous sommes dans un Shôjo) entre Kyô et le prince. L’épisode se termine sur l’évocation de la rentrée scolaire, qui sera accompagnée de deux nouveaux : Hatsuharu et Momiji !

Episode 12 – Tu as l'air de bien t'amuser.

Et voilà une nouvelle année scolaire qui commence ! Il y a des choses qui ne changent pas : les arbres en fleurs, les allergies, les nouveaux élèves perdus dans les couloirs. Yuki le prince est déjà bien sollicité… Surtout que Momiji et Hatsuharu font partis de la nouvelle promotion, et ils sont loin de passer inaperçus ! J’aime que les Soma soient toujours pris à parti pour leur look et leur personnalité. La notion de conformisme au Japon face à la malédiction. Et la vague sensation de choix qu’ils ont dans leurs accoutrements, leurs lycées, leurs occupations…

Mais voilà, la réalité frappe toujours au moment les plus doux. Akito est là. Akito Soma, chef de la famille est venu voir Tohru. Et rappeler à Yuki qui est le maître de sa vie. Une rencontre tendue où l’on entrevoit par flashs des souvenirs de l’enfance de la souris. Pourtant, le jeune homme semble poli, réservé avec Tohru. L’animé propose des pensées que Tohru n’exprimait ni dans le manga, ni dans l’animé : un peu trop centrée sur elle à mon goût, c’est le seul bémol que je mettrais à cet épisode, Tohru Honda est un personnage altruiste à l’extrême qui fait d’abord passer les autres en premiers, même en pensées ou attitudes (cf l’épisode précédent sur le conte du voyageur). Heureusement, on retrouve l’idée de départ avec le jeu du badminton, où nous avons accès aux envies de Yuki, son rapport à l’amitié, à la solitude et à ses rêves de complicité.

Episode 13 – Comment vas-tu, mon très cher frère ?

Un des personnages les plus insolites du clan Soma est enfin arrivé dans l’animé ! Ayamé Soma, le serpent ! Plus extraverti que Shiguré, aussi secret qu’Hatori. Ayamé est le grand frère de Yuki. Un grand frère égocentrique et donc absent, il est surtout plein de regrets.

Fruits Basket ep13
Ayamé Soma, le serpent.

Sous ses airs de déluré, Ayamé est d’une grande tendresse et pudeur. Tout comme l’épisode qui, sous couvert d’un temps d’anecdotes drôles, exprime la difficulté des membres du clan de tisser des liens forts et solides. Malgré ceux du sang. L’influence de la malédiction sur la confiance et la complicité semble terrible mais elle connaît des failles, comme peut nous le montrer Hatsuharu qui veille sur Yuki ou bien Hatori qui semble être le seul à pouvoir encadrer Ayamé…

Fruits Basket ep13
Cette image me fait rire. Elle est aussi une jolie métaphore de ce qu’il se passe dans l’épisode. Ayamé utilise Tohru pour se rapprocher de Yuki…

Cet épisode est une petite fraîcheur dans la trame, rajoutant quelques pointes de densité dans l’univers de Fruits Basket.

ARC 2
Episode 14 – C'est un secret !
Fruits Basket ep14

Nouvel arc, nouveaux génériques ! L’opening est rythmé, coloré ! Des parapluies personnalisés jetés au vent. « Après la pluie le beau temps » se dit-on. Le parapluie c’est aussi une protection, une coquille. Tohru avec son printemps saura-t-elle faire voler en éclat les secrets de chacun.e ? C’est ce que semble nous indiquer ce premier épisode avec plusieurs passages très émotionnés !

Fruits Basket ep14

La thématique est assez évidente : la maternité. D’abord avec le rappel du décès de la mère de Tohru, à peine un an s’est écoulé ! Cela semble toucher les personnages à plusieurs degrés différents : Kyô est très affecté, Hana et Arisa sont au plus près de Torhu qui ne cesse de sourire, malgré ses souvenirs encore très présents. En parallèle, nous découvrons le secret de Momiji, le rejet de sa propre mère et son immense solitude. Sa tristesse nous tire des larmes, et on prend de plus en plus conscience que cet animé n’est pas qu’un simple Shôjo où tout est rose pastel et fleurs amoureuses… La puissance du pouvoir d’Hana se confronte à la malédiction des Soma. Les frasques hormonales face au jugement des deux amies…  

  L’épisode se termine sur d’élégants indices pour la suite. La casquette et Yuki. Kyô s’excusant au près de Tohru endormie. Le générique de fin est assez original, avec un défilé des animaux des signes du zodiaque chinois en quasi-pâte à modeler. Ils ne sont pas sans rappeler les petites figurines qui avait introduit la toute première rencontre entre Shiguré et Tohru. On peut d’ailleurs commencer à compter les personnages présents, présentés ou absents (le tigre, le mouton et le singe du générique n’ont pas encore de visage pour nous. Et aucune trace du coq et du cheval…) Je suis ravie que l’arc 2 débute avec des profondeurs plus assumés quant au propos du manga d’origine !

Episode 15 – Pas vraiment

Nous retrouvons Yuki, Kyô, Shiguré, Tohru et même Hatori pour une journée au lac !

Fruits Basket ep15

Depuis la visite au cimetière les deux jeunes garçons sont tourmentés et plus que silencieux. Ce qui ne manque pas d’angoisser Tohru. C’est l’épisode de la trève et du repos. Organisé par Shiguré, c’est une manière douce de détendre tout le monde… Même si les tensions peuvent parfois causer des discussions houleuses entre les protagonistes. Elles sont l’occasion de se redire les choses, des vérités.

  Ayamé revient sur son affection pour Hatori, Tohru s’excuse, Shiguré se révèle être finalement très attentionné… J’ai aimé le petit temps de Mayuko, nous rappelant son existence au sein du groupe social des Soma… Tout va pour le mieux dans cet épisode !  

Episode 16 – Ne marchez pas dessus !

J’attendais cet épisode depuis un moment, espérant que les personnages secondaires prennent plus de consistance… Et c’est parti pour le passé d’Arisa Uotani ! L’épisode commence avec un flash back de la jeune fille, cheveux courts affublée d’une grande veste, rentrant chez elle dans la nuit. Elle semble épuisée, et malheureuse. On revient ensuite au présent, avec la période d’été qui s’annonce et les cours de natation. On découvre que Tohru n’a pas les moyens de s’acheter un autre maillot de bain que celui obligatoire au collège. Arisa y voit l’opportunité de lui faire un cadeau. C’est ainsi que tout le monde se retrouve à faire du shopping pour Tohru.

Yuki interroge de plus en plus Arisa sur ses rapports avec la mère de Tohru, Kyoko Honda. Et nous voilà plongé dans le passé de Uotani, à son époque Yankee où son gang lui apprenait à régner sur un territoire, tout en lui narrant les aventures de son idole : Kyoko, le papillon rouge. Et sa désillusion face à sa découverte de Kyoko devenue Honda, maman gâteau. Et de sa fille Tohru, gentille et polie. Son rêve brisé, la plongeant encore plus loin dans la détresse et le besoin de violence… C’est le premier épisode avec un semblant de cliffhanger. Mais je le trouve bien amené. Et nous avons besoin de plus qu’un épisode de 20 minutes pour nous rapprocher de Uo, de ses émotions, de son sentiment d’abandon, de ce qu’elle cherche à trouver chez les Honda…

Episode 17 – C'est pour Uo !

L’épisode 17 reprend l’alternance présent/souvenirs d’Uotani. Sa jeune adolescence tourmentée face à l’influence de la bonté et de la bienveillance de Kyoko et Tohru, à toute épreuve. L’animé prend un versant légèrement plus brutal et violent, car au plus proche de la réalité du quotidien d’Arisa. L’enjeu de cet épisode est de faire valoir la générosité simple, et le désir de changer. La difficulté de ne pas choisir ce qui est facile et destructeur. C’est un épisode hommage à Kyoko, à la parentalité, au mentorat, à l’expérience: Au soutien inconditionnel. Car on retrouve Kyoko dans Arisa qui tient à l’écart un trio de petites frappes. On s’attache à la mère de Tohru aussi fort qu’Uo aux épaules du papillon lorsqu’elle est blessée.

Je suis plus que satisfaite de ces deux épisodes consacrés à Arisa. Cela me fait plaisir quand les personnages secondaires prennent de l’ampleur, reflétant les caractères des principaux, notamment Tohru. Et puis j’adore Kyoko, et c’est à travers Uo que l’on en découvre le plus. Vivement l’épisode sur Hanajima ! (Je suis en revanche un peu dubitative sur les petites scénettes post-générique… Pas toujours intéressantes…)

Episode 18 – L'important…

Tandis que Yuki s’interroge sur la reprise de la présidence de l’association du lycée, Hatsuharu était en quête de Kisa Soma, une jeune fille du signe du tigre…

La jeune collégienne subit des brimades à l’école à cause de la couleur de ses yeux, de ses cheveux… (Les signes ayant des fourrures et des apparences distinctives, on peut repenser à Ayamé qui en fait une force, ou même Hatsuharu qui décide de ne pas en tenir compte). Ce harcèlement scolaire plonge Kisa dans un mutisme profond. Cette honte de ne pas être à la hauteur, ou d’être responsable de l’inquiétude de son entourage la fait fuir, la plonge dans un mur loin de toute sa famille. Yuki se remémore ses propres années où Akito le martyrisait. C’est à Tohru qu’il revient de rassurer cette enfant malheureuse, et de lui dire qu’elle n’est pas seule. Qu’elle ait comprise. Qu’il ne faut pas avoir honte. Et qu’elle a, en réalité, été très forte. Et c’est une petite rouquine qui se métamorphose, accrochée à Tohru comme à une grande soeur. La mission de Tohru et des Soma est complexe : ramener du ludique et la dérision dans les rapports familiaux. De l’amour et de la confiance en somme.

L’épisode traite d’un sujet sensible, qu’est le harcèlement scolaire et son traitement en famille. Ce que j’ai apprécié est la vision contredite de la bienveillance hypocrite. « Aime toi avant que les autres t’aiment. » Qui sous-entend que la victime est responsable du traitement qu’on lui inflige. Yuki trouve les mots justes en expliquant que plus on est aimé, plus on s’aime. Que c’est de l’extérieur que provient notre amour-propre. Jusqu’à présent les rapports parentaux des Soma étaient présentés comme distants, voire cruels.

Fruits Basket ep 18
Kisa, le tigre.

Avec cet épisode, Fruits Basket nous livre une vision plus nuancée qui réchauffe un peu les coeurs des maudits. Yuki, lui-même, prend ses enjeux de lycéens plus au sérieux et se décide à être président de l’association.

Episode 19 – Veuillez m'excuser !

Il y a bien du monde devant la maison des Soma… Mitsu l’éditrice est au bord des nerfs, et une nouvelle personne en kimono semble sur la réserve, voire-même prompte à l’exagération dans les excuses. L’épisode s’annonce… bruyant !

Fruits Basket ep 19

Ritsu est l’enfant de l’hôtelière, rencontrée lors de l’excursion aux sources chaudes. Comme sa mère, il est doté d’un incroyable sens du drame et espère devenir aussi charismatique qu’Ayamé. Car Ritsu, sous son kimono féminin et ses traits raffinés est en réalité un garçon. Un jeune homme qui est persuadé d’être une honte à sa famille et qui ne cesse de balancer entre excuses théâtrales et extraversion physique. C’est à nouveau Tohru, narrant des souvenirs d’enfance et d’amour d’elle et sa mère, qui lui permet de tendre à un nouveau but : trouver quelqu’un qui sera heureux de l’avoir dans sa vie.

Fruits Basket ep 19

Cet épisode prend des libertés dans le script original, pointant davantage les enjeux de la maladresse de Ritsu que sa maladresse elle-même. (Ici, il renverse du thé sur l’épreuve non corrigée de Shiguré et Tohru manque de tomber du toit, tandis que dans le manga, Tohru est blessée en se coupant sur un bol brisé par Ritsu et il manque de se briser les os sur le toit). La relation Mitsu/Ritsu elle, est bien existante, mais beaucoup plus loin. L’animé prend simplement beaucoup d’avance !

Fruits Basket ep 19
Ritsu, le singe.

On notera avec quelle simplicité le travestissement est traité dans le manga, sans autre considération que la sensation de honte de celui qui en est sujet. Sensation balayée et désapprouvée par l’ensemble des personnages. Cela fait bien plaisir !

Episode 20 – Pourquoi tu la ramasses vraiment ?

Kisa est régulièrement chez Shiguré Soma, comme une petite soeur elle ne cesse de vouloir passer du temps avec Tohru. Elle reprend confiance petit à petit, dans le giron de bienveillance que représente Honda. Mais voilà, un autre membre de la famille voudrait faire partie de cette étreinte sociale régulière : Hiro Soma, un petit garçon loquace et insolent qui va mener Tohru en bourrique.

Hiro est le signe maudit du mouton, il est intelligent mais très immature. Son manque de confiance en lui et son sentiment d’insécurité constant le pousse à mettre en défaut les adultes. On apprend qu’il est amoureux de Kisa, mais impuissant face à sa détresse il a préféré se détourner d’elle afin de la protéger. Sa colère contre lui-même l’amène à détester Tohru, tout en souhaitant la rejoindre dans la capacité à insuffler du bonheur dans la vie de Kisa.

Episode 21 – Je dois répondre aux provocations des ondes

Le Club Prince Yuki ne supporte plus de voir Tohru autour du prince, elle mérite une correction. Sauf que voilà, la reine des démons, Saki Hanajima, la protège. Elle et ses ondes dévastatrices doivent bien avoir un point faible. C’est pourquoi Mokoto, Minami et Mio décident de se rendre dans l’antre du démon.

L’épisode est un avant-goût pour qui serait intéressé par le personnage mystérieux d’Hana. Entre mythe, superstition et réalité, l’idée de cette rencontre est plutôt de démonter de manière cynique l’univers « shôjo » trafiqué des lycéennes et aussi nous informer du lien sacré qu’entretient Saki avec Tohru. On notera l’apparition de Megumi, le petit-frère sorcier de Hana que je trouve drôlement attachant.

On le ressent de plus en plus, mais avec cet angle d’attaque, l’animé affirme que l’ambiance shôjo n’est qu’une vaste fumisterie qu’il est drôle de moquer autant que de prendre au sérieux. Après tout, Saki étouffe Tohru et dédaigne les Soma autant que le Club-Prince-Yuki jalouse Tohru et enserre Yuki dont il ne sait absolument rien. Les sentiments hormonaux/amoureux peuvent être une malédiction, que l’on s’inflige ou non.

Fruits Basket ep21

Episode 22 – Parce que ça me fait plaisir

Enfin un épisode sur Saki Hanajima, la jeune gothique aux pouvoirs démoniaques… Oui mais non. Saki est une enfant hypersensible, qui est dotée d’un don assez particulier. Elle reçoit la fréquence des pensées et des émotions des personnes qui l’entourent. Elle peut même influer sur cette fréquence. Les ondes en font une télépathe, qu’elle vit comme une malédiction. Enfant, elle pense être responsable du coma de son camarade, et devient source de brimades particulièrement cruelles et violentes. Elle décide de s’infliger ses propres punitions : isolement et mutisme. Elle se revêt de noir car elle n’a droit à aucune couleur dans sa vie de péchés… Son petit frère Mégumi prie chaque jour que quelqu’un l’aime pour qui elle est. Et qu’elle l’accepte.

Chronologiquement, l’arrivée d’Hana est quelques temps après l’arrivée de Uo dans la vie de Tohru. Elles sont officiellement les marginales de leur lycée mais sont pour autant respectées. Leur optimisme et simplicité déconcertent Saki et la bouleverse. Ne leur mentionnant rien de son enfance, celle-ci finit par la rattraper et elle craint leur rejet. Préférant anticiper les ruptures et douleurs, elle s’éloigne du duo sans leur laisser le temps de s’expliquer. C’est la ténacité de Tohru et la force d’Arisa qui finira de la convaincre. La sincérité de leur relation lui donnera l’occasion de s’accepter et de maîtriser son pouvoir. Saki est typiquement le genre de personnage tellement forte et puissante qu’elle se rabaisse en permanence. On l’aime très fort ! 😀

Episode 23 – Tu as l'air en forme…

Les résultats des examens sont tombés, et Tohru se rend malade d’angoisse. Découragée par ses notes, elle se sent en plus de ça en défaillance face à Yuki, qui l’a aidé à réviser. Du coup, tout le monde se plie en quatre pour elle, Momiji la remplace au travail, Hatori prend sur son temps personnel pour venir lui faire des soins, Kisa est à son chevet, Yuki la rassure et Kyo lui prépare à manger et tente maladroitement de la soutenir. On comprend bien que Kyo tombe doucement amoureux de Tohru (l’effet rose shojo n’est pas du tout subtil !).

  Quelques temps plus tard, la pluie rend Kyo maussade, le signe du chat le fait souffrir dans ces moments là. Tohru prend conscience des influences de plus en plus concrètes des signes de la malédiction. Elle espère en apprendre plus et continuer de les accepter tels qu’ils sont. Kagura leur rend visite et accapare Kyo pour elle toute seule. Elle s’inquiète du secret de Kyo et de ses répercussions sur Tohru.

fruits basket ep23

Puis, le Maître de Kyo, Kazuma Soma est là. Quelles sont les raisons de sa présence ? (Les fans dans le fond, on ne spoile pas!)

Episode 24 – Rentrons !

Kyô était un enfant brutal, malheureux et isolé. Car Kyô est le 13e signe, le chat maudit. Sa malédiction est différente des autres animaux, il porte et supporte un autre type de maléfice en plus de sa transformation au contact du sexe opposé et des sautes d’humeur dues à son animal.

Kazuma connaît les traitements discriminatoires que subit Kyô, son grand-père était le signe avant Kyô. Son Maître qui l’a recueilli et élevé comme son propre fils est prêt à tout perdre pour le libérer de ses peurs. Et c’est à Tohru qu’il décide de tout révéler, car Kyô refuse d’être heureux. Il craint que Tohru le rejette devant sa véritable apparence. Un monstre maintenu en sommeil par un bracelet inhumain que porte chaque jour Kyô. Lorsque Kazuma lui retire, c’est une claque autant qu’une caresse qui le motive. Libérer Kyô d’une haine qui le ronge, quitte à tout perdre. Kyô s’enfuit, le coeur brisé. Par la confiance perdue et par la confrontation avec Tohru.

Mais Tohru, aussi terrifiée soit-elle, veut retrouver Kyô. Malgré l’odeur, la peur et l’incertitude, elle part à sa recherche. Kyô lui, ne croit pas qu’on puisse l’aimer, il reste persuadé qu’on lui ment, que seul la pitié peut exister pour lui. Il rejette Tohru de toutes ses forces, la blesser pour qu’elle ne revienne plus. Les alternances des scènes de souvenirs cotonneux, la voix terrifiée de Kyô dans un silence digne d’une salle blanche insonorisée, et la forte pluie, sa voix déformée et la noirceur de l’orage forment une parfaite ambiance de lutte intérieure. Une lutte à laquelle Tohru participe, elle refuse de céder. Lui livre ses peurs et sa sincérité, qui résonne dans le besoin d’amour de Kyô. Un secret est comme un enfant en pleurs, rempli d’émotions et de peur. La pluie cesse, et Tohru ramène Kyô à la maison devant Kazuma, immobile au milieu de jardin, en état de prière. Son regard rassuré et épuisé, mais son voeu exaucé.

Episode 25 – L'été arrive bientôt !

Revenons sur l’enfance de Kyô, et sa relation avec Kazuma. Elle est pleine de douceur et de bienveillance. Mais Kyô est amer, il y a une crainte perpétuelle de le décevoir, sans vraiment pouvoir assumer cette paternité qu’il souhaite tant. Leur combat d’au revoir finit de sceller leur rapport, de père à fils.

La transformation du chat a eu des répercussions, sur Kagura qui est partie sans prévenir, sur Yuki refusant de se laisser aller aux pensées odieuses. Haru, Kagura et Ayamé se retrouvent chez Shiguré, très vite rejoins par Hatori, Momiji et Kisa. Une façon prévenante de venir prendre soin du trio après une longue nuit tumultueuse. (Ainsi qu’un ressort scénaristique classique, annonçant une fin de saison et donc un au revoir à tous les personnages)

Qui dit fin de saison dit annonces et suspens ! On aperçoit deux personnages dans les escaliers intrigués par Yuki… Ceux et celles qui lisent le savent déjà, il s’agit de Kakeru et Machi ! Hiro rend visite à une convalescente brutale, Rin, hantée par la malédiction… La saison se clôt sur des pensées de Yuki, Kyô et Tohru : un pressentiment étrange…

Des transformations et des révélations ont parsemé la première saison. Les répercussions et les enjeux seront pour la saison 2 en 2020 ! A très bientôt, merci d’avoir parcouru mes reviews. N’hésitez pas à commenter les épisodes en commentaires ! Vos personnages préférés, vos impressions et comparaisons ! 😀


A lire dans le même genre

Dernières publications

  • Mathieu Kassovitz adapte « La bête est morte ! » au cinéma

    Mathieu Kassovitz adapte « La bête est morte ! » au cinéma

    L’acteur et cinéaste Mathieu Kassovitz (La Haine, Gothika) revient à la réalisation pour la première fois depuis plus de dix ans afin de s’attaquer à un projet de longue date : un film d’animation adapté de La bête est morte ! Cela fait 20 ans que le réalisateur planche sur cette adaptation avec la scénariste…

  • Cartoon Movie 2024 – Les pitchs en concept qui ont retenu mon attention

    Cartoon Movie 2024 – Les pitchs en concept qui ont retenu mon attention

    Le Cartoon Movie propose deux sessions matinales de pitchs en concept où les créateurs.ices présentent leurs idées de long métrages à leurs premières étapes de développement. C’est l’occasion d’observer de nouvelles propositions dans le cadre de l’animation européenne : Rose et les marmottes réalisé par Alain Ughetto (Les Films du Tambour de soir/Graffiti Films/WeJustKids/Occidental Filmes)…

  • Infos et bande-annonce pour le nouveau film de Naoko Yamada !

    Infos et bande-annonce pour le nouveau film de Naoko Yamada !

    Après le très beau Garden of remembrance et Heike story, Naoko Yamada avait annoncé lors en 2022 lors du Festival international du film d’animation d’Annecy qu’elle travaillait sur un nouveau long métrage avec le studio Science Saru. On en sait désormais un peu plus puisque Kimi no Iro (que l’on peut traduire par Your colors)…