Paperman, dernier court-métrage de Disney et mon coup de cœur de l’année, est maintenant disponible entièrement en ligne ! On dit merci qui ? Merci Disney !
D’une durée de plus de 6 minutes, ce court en noir & blanc avait fait parler de lui bien avant sa diffusion en avant-programme du film Les Mondes de Ralph ! En effet, les images diffusées laissaient songeur, et les chanceux qui l’avaient vu au festival d’Annecy ne tarissaient pas d’éloges à son sujet. Réalisé par John Kahrs, Paperman est le coup de cœur de nombreux journalistes et spectateurs, le mien s’ajoute donc sans grande originalité aux autres, et pourtant, si je ne suis pas très critique, mes coups de coeur sont rares !
Une jolie petite histoire
Formée comme un conte à l’époque moderne, où deux personnes se rencontrent et se séparent pour mieux se retrouver à nouveau, l’histoire doit beaucoup au décor de la vie quotidienne. Les gris et l’absence de parole reflètent parfaitement les grandes villes d’aujourd’hui, paradoxalement vides et sans vie. Et c’est pourtant dans cette ville sans âme qu’un homme va rencontrer une femme, tenter de se faire remarquer en lui envoyant des avions de papier, et finalement laisser tomber sa vie d’automatismes fades pour partir à sa recherche dans les rues grises.
L’histoire raconte les efforts désespérés d’un homme pour attirer l’attention d’une jeune et belle femme qui travaille dans le gratte-ciel en face du sien.
Je pourrais multiplier les interprétations mais comme je suis mauvaise à ce jeu, je vais me contenter de noter que le seul élément de couleur du court est le rouge à lèvre de la demoiselle, rouge justement, ce qui me fait penser au manteau rouge de la petite fille dans La Liste de Schindler. Un espoir, peut-être, au milieu de tout ce gris. Mais contrairement au film de Spielberg, c’est ici un espoir qui aboutira sur un événement heureux !
Une nouvelle technique d’animation
Paperman a aussi permis à John Kahrs de mettre en pratique une nouvelle technique d’animation qui lie la 2D traditionnelle au la 3D CGI, une première ! En effet, la CGI est utilisée depuis longtemps dans les films d’animation traditionnelle, pour des éléments inanimés comme les décors et les objets, mais elle est ici appliquée aux personnages aux-mêmes. La vidéo ci-dessous explique comment en quelques minutes.
Cette nouvelle technique, appelée « final line advection », permet donc un rendu 2D d’après une modélisation en images de synthèses et un dessin au trait, fusionnés à l’aide du logiciel « maison » Meander. Visuellement la différence n’est pas flagrante, juste une impression de volume plus marquée par rapport aux films traditionnels. Mais la technique permet plus de libertés aux animateurs, qui peuvent modifier et préciser les traits et textures en post-production.
Et vous, vous avez le coup de coeur ?
Succès international, Paperman est nominé pour l’Oscar du Meilleur court-métrage, qui sera décerné le 24 février prochain. En attendant donc une possible consécration lors de la cérémonie, je vous laisse regarder ce court, souvent qualifié de poétique, et en tomber, vous aussi, amoureux.
Le lien de la vidéo pour la version mobile du site.