La Balade de Yaya est une bande dessinée originale, dans tous les sens du terme. Je l’ai découverte comme « Coup de Cœur » dans une des librairies que je fréquente, et j’en suis aussi tombée amoureuse. Tout d’abord de ces dessins ghibliesques et pourtant propres à l’auteur, puis de ces magnifiques couleurs. L’album a un format particulier, tout en longueur (à l’italienne pour les spécialistes), les cases côtes à côtes formeraient une seule et même bande de bd, sur des mètres et des mètres. Cet album si spécial est publié par Fei Editions, une maison qui souhaite allier les talents français et chinois. Les séries de leur catalogue sont le fruit de telles collaborations et La Balade de Yaya n’échappe pas à la règle puisque son dessinateur est chinois, et son scénariste français. Sur 9 tomes prévus, 4 sont déjà sortis, je ne saurai trop vous conseiller de les lire !
Chine 1937. Les Japonais entrent dans Shanghai et poussent à l’exode des milliers de Chinois et d’Occidentaux retranchés dans les concessions. Au cœur de ce chaos déclenché par les combats, deux enfants vont se lier d’amitié, alors que tout semblait les séparer : Yaya est la fille d’un riche commerçant chinois, et Tuduo est un gamin des rues.
Cette histoire, je l’ai immédiatement imaginée en film d’animation. Quelle joie d’apprendre que ce sera le cas ! En effet la maison d’édition vient de créer une filiale, Fei Productions, spécialement pour la réalisation de l’adaptation en long métrage d’animation de La Balade de Yaya. Le scénario sera écrit par Jean-Marie Omont, le scénariste de la bande dessinée, avec Patrick Marty (à l’origine de l’idée et des personnages) et Charlotte Girard. Le dessinateur de la série, Golo Zhao, sera lui aussi de l’aventure, étant issu de l’animation il adaptera lui-même ses dessins pour le cinéma.
Ci-dessous une partie du communiqué de presse des Editions Fei :
« Le film d’animation sera majoritairement une coproduction franco-chinoise. Les producteurs souhaitent que Yaya entre dans le cadre de l’accord de coproduction cinématographique existant entre la France et la Chine. Toutefois, des partenariats avec d’autres pays restent bien sûr ouverts. Yaya est un parcours initiatique sensible, et poignant. Si le contexte et l’histoire sont chinois, les thèmes abordés, l’amitié, la solidarité, le partage, l’apprentissage et la découverte du monde, ont une portée universelle, et donnent au film une potentialité d’exploitation internationale.
YAYA, le film, très fidèle à l’univers des albums, raconte les aventures d’une petite fille de bonne famille qui en 1937, lors de l’invasion de Shanghai par les japonais, part à la recherche de ses parents avec l’aide d’un enfant des rues. Les auteurs de Yaya revendiquent aussi bien les influences de la littérature : Olivers Twist de Dickens, que du cinéma : L’Empire du soleil de Spielberg, Jeux interdits de René Clément, ou encore l’œuvre de Miyazaki. Leurs préoccupations ont été de développer un récit à hauteur d’enfance, où les jeunes héros portent un regard interrogateur sur le monde des adultes. Les nombreux retours des lecteurs témoignent que parents et enfants échangent volontiers leurs points de vues sur les aventures de Yaya. De fait, si ce long-métrage d’animation (90 minutes, 2D/3D) cible les 8-12 ans, il s’adresse également à un public familial. »
Je vous laisse avec quelques images issues des albums (cliquez pour voir en plus grand), une bande annonce réalisée à l’occasion de la sortie du premier album qui a des airs de bande annonce cinématographique, et des affiches de La Balade de Yaya disponibles à la vente sur le site de l’éditeur. Sachant que Yaya est une petite pianiste, j’imagine déjà une bande originale avec des morceaux de piano… Le film n’arrivera pas de sitôt au cinéma, mais avec tout ceci on peut déjà imaginer à quoi il ressemblera !