C’est à croire que les locaux d’Universal Pictures France ont été visités par les deux sœurs maléfiques du film en question ! Kubo et l’épée magique devient donc Kubo et l’armure magique, titre qui lui sied plus vu le contenu du film, sachant que le titre original était plutôt axé sur l’instrument de musique… en espérant que ces revirements n’endommageront pas la visibilité du film pour sa sortie France ! Mais revenons au sujet lui-même.
Premier long-métrage de Travis Knight (aussi président de Laika) basé sur un scénario de Marc Haimes et Chris Butler (L’étrange pouvoir de Norman), Kubo est d’abord un sujet original initié par Shannon Tindle, en premier lieu destiné à sa femme, dont la mère fut prématurément frappée de démence :
Kubo et l’armure magique fut d’abord un cadeau pour ma femme, Megan, il y a 15 ans. Elle a grandi en prenant soin de sa mère, Katy, qui a développé très tôt une forme de démence. Katy était également coincée dans un fauteuil roulant et pourtant, malgré ça, elle était la personne la plus drôle et la plus gentille que j’ai jamais rencontré.
Inspiré par Katy et sa relation avec ma femme, j’ai écrit un conte de fée original qui se déroule dans le Japon ancien, qui raconte leur histoire. J’ai créé l’illustration ci-dessus comme une partie de cette histoire et l’ai offert à ma femme.
Durant des années, l’idée devint une histoire plus large, tirant son inspiration des contes et légendes japonais, ajoutant d’autres idées originales et devenant plus épique dans son échelle. Mais le but fut TOUJOURS de maintenir en son cœur l’histoire familiale. Puis, vraiment, Laika posa une option sur l’histoire et commença à élaborer sur ces bases. Lorsque nous sommes passés du développement à la production, l’un des plus grands cadeaux fut de pouvoir engager Megan Brain Tindle, ma femme, pour aider à concevoir les créatures origami du film.
Du coup, une histoire sur la famille a partiellement été faite par ma famille.
Vous l’entendez peut-être souvent de la part des artistes qui travaillent sur des films, voire même sur n’importe quoi d’autre : il est de première importance que l’histoire racontée ait une résonance émotionnelle particulière au niveau personnel, justement pour rester investi dans l’histoire proposée au public. Espérons que Travis Knight, qui a pris les rênes de la réalisation, saura préserver cette émotion !
Kubo, un jeune garçon intelligent et au cœur d’or vit très humblement par le récit d’histoires fantastiques aux habitants de sa ville côtière. Mais son existence plutôt paisible est mise à mal lorsqu’il invoque par accident un esprit mythique de son passé, qui s’abat depuis les cieux pour accomplir une vendetta ancestrale. Désormais en fuite, Kubo s’allie à Singe et Scarabée, pour accomplir une quête pleine de danger pour sauver sa famille et résoudre le mystère de son père disparu, le plus grand guerrier samouraï que le monde ait jamais connu. A l’aide de son shamisen – un instrument de musique magique – Kubo devra faire face à des dieux et des monstres, y compris le Roi de la Lune et les démoniaques Sœurs jumelles afin de découvrir le secret de son héritage, unir sa famille et accomplir son héroïque destinée.
Kubo et l’ép…euh, l’armure magique a également changé de date de sortie et débarque en France plus tôt que prévu, le 21 septembre 2016, toujours distribué par Universal Pictures France (s’ils ne se font pas dévorer par les deux sœurs jumelles démoniaques).
Source de l’anecdote sur la genèse de Kubo : le tumblr de Shannon Tindle.