Interview – « Comment parler de la monstruosité dans un film de monstres ? », Alexis Ducord et Arthur de Pins pour Zombillénium


J’ai eu le plaisir de discourir un long moment avec Alexis Ducord et Arthur de Pins, les réalisateurs du film Zombillénium. Nous sommes revenus sur les difficultés d’adapter sa propre BD au cinéma et sur la facilité avec laquelle Alexis s’est retrouvé associé au projet. Nous avons également échangé sur le système de production, sur l’univers des films de monstres ou sur l’importance de la lutte sociale dans Zombillénium.D’après ce que j’ai compris, vous êtes arrivé sur le projet alors qu’il était déjà bien entamé. Arthur avait déjà jeté deux scénarios. Qu’est-ce que ça fait de débarquer au milieu d’un projet déjà bien avancé, avec un univers bien défini ? Comment avez-vous trouvé votre place ? Votre voix, pour imposer vos idées aussi ?

Alexis : C’est marrant, parce qu’à la base je ne devais pas spécialement bosser dessus, ils sont juste venus me voir pour un conseil et relire le scénario. Je bossais sur une proposition de série à l’époque et je n’avais pas prévu de travailler sur Zombillénium.

J’avais suivi la BD depuis longtemps, Arthur c’est un copain, donc j’avais déjà donné des conseils, des avis sur la BD. Et je crois qu’il aimait bien mes conseils donc il m’a dit “bah tiens qu’est-ce que tu en penses du scénario, là je galère depuis deux ans pour l’écrire”. Du coup j’avais pris un peu de temps, quelques jours pour bien le lire et faire une note de lecture détaillée.

Et après l’avoir lu avec le producteur, Arthur m’a demandé “c’est intéressant, y’a des super pistes, tu veux pas venir avec moi pour écrire le film ?”. Je me suis dis pourquoi pas. À ce stade je devais juste passer quelques semaines pour écrire le truc, et de fil en aiguille…Henri Magalon, le producteur, voulait qu’on démarre le film rapidement mais il avait moins l’habitude de la production déléguée et il n’avait pas encore de directrice de production.

Donc après j’ai aussi joué ce rôle, pour monter une équipe de storyboardeurs, pour pouvoir dérouler le film, faire un petit planning, estimer un peu combien ça coûterait. J’ai commencé à organiser pas mal de trucs jusqu’à ce qu’ils disent “bon bah tu veux pas rester faire le film avec nous en fait” et c’est comme ça que je me suis retrouvé sur le projet.

Ensuite pour trouver sa place c’est pas tellement difficile, c’est pas comme si on était deux réalisateurs avec chacun un univers très fort, une histoire d’ego. Moi je suis arrivé pour aider Arthur à sortir son film, avec toutes mes compétences techniques et les heures de séries que j’avais fait avant.

Là où j’étais pas trop mauvais c’était pour raconter une histoire, j’avais un peu plus l’habitude que lui, enfin lui a l’habitude mais sous forme de BD ou de courts-métrages. Donc ça c’est fait naturellement, on s’est vraiment bien entendu sur l’écriture, on avait des bonnes idées qui se répondaient. Arthur s’occupait vraiment de toute la partie direction artistique, des designs.

Plan du parc, Art Of du film.

J’ai bien vu quand j’ai commencé à m’occuper de ça que je n’étais pas du tout dans la bonne direction ! Je n’avais jamais fait de parc d’attraction, ni chez Disney ni n’importe où, et au début du film je me suis dit “ah ouais, faut quand même qu’on aille passer une après-midi là-bas pour voir comment c’est” parce que les directions que je donnais au décorateur en fait… Arthur regardait et me disait “mais c’est quoi on dirait une fête foraine, c’est pas comme ça un parc d’attraction” !

J’ai remarqué la similitude avec Disney, la grande rue avec toutes les maisons…

Alexis : C’était ça l’idée ! Je me suis quand même un peu baladé dans Disney avec Google Earth et c’était l’idée d’avoir comme le château au milieu, une grande rotonde et une rue principale, et après les attractions qui partent un peu dans les coins annexes.

Mode d’emploi du modèle de Gretchen, Art Of du film.

Ensuite on s’est organisé. Moi je m’occupais de tout ce qui était animation, montage, rythme, storyboard… Et Arthur du reste. On a toujours pris nos décisions ensemble. Même si moi j’étais plus proche de certaines équipes et lui d’autres, on se faisait tous les jours des points généraux sur l’ensemble du film.

Donc il n’y a pas eu de sujets de discorde ?

Alexis : Non non non, quand on n’était pas d’accord c’est qu’il y avait un soucis. Donc ça valait le coup de se poser et de réfléchir. Parce que en général, ce sont des petits points de discordance comme le choix de la couleur de la voiture : “elle est jaune ou elle est bleue ?”. Mais si il y a vraiment un plus gros problème, on cherchait des solutions et on finissait par être d’accord.Apparemment, Arthur avait écrit une version où Sirius (ndlr : Sirius est un personnage secondaire de Zombillénium, un squelette rockeur interprété par Mat Bastard dans le film) était le héros qu’il aimait beaucoup et que vous, vous aimiez moins ?

Alexis : C’est pareil, c’est qu’il y avait un soucis dans le fond. En fait, juste avant cette version, on avait écrit un premier jet ensemble mais on n’avait rien boardé, rien sorti sur papier.

Et c’est là que je remercie notre producteur Henri Magalon, parce que j’ai proposé un truc issu de l’expérience que j’avais sur des longs-métrages d’animation et de ce que je voyais à côté dans les autres boites : souvent, tu as un scénario qui est bien et le producteur veut partir direct en production, tu réserves des studios à droite à gauche, tu montes ton équipe, tout ton montage est prêt, tu démarres le storyboard, et le producteur te dit que le storyboard c’est 4 mois avec 4 personnes, mais ça ne se passe jamais comme ça !

En général au bout d’un mois et demi, tu te rends compte qu’il y a de gros problèmes d’écriture, que tu n’avais pas vu à la lecture mais que tu vois quand tu essaies de mettre ça en scène, donc hop on arrête et on repart en écriture, du coup tous les autres studios ne démarrent pas, sont bloqués, la moitié des animateurs que tu as réservé et qui sont supers se barrent sur d’autres productions et ça devient le bordel, tu finis par démarrer en pédalant, avec déjà 6 mois de retard dans la vue et pendant toute la réalisation du film tu cours après ce retard.

Ça arrive souvent. Ce que j’ai proposé à Henri Magalon, c’est : “Voilà une première version, ça a l’air bien sur le papier mais je propose qu’on monte une petite équipe de board pour commencer à dérouler le truc et il se peut que dans un mois et demi on arrête tout parce qu’on se rend compte qu’il y a des problèmes, qu’on mette tout ça à la poubelle, qu’on reparte en écriture, et que ça t’aura coûté 20 000€ de pure perte, mais il faut qu’on le fasse quand même avant de démarrer la production proprement dite”.

Et il a joué le jeu. C’est pas évident de dire à ton producteur “vas-y tu claques 20 000€ on va tout jeter à la fin” mais c’était très bien parce que c’est en fait ce qu’il s’est passé. On a commencé à dérouler le scénario et on s’est rendu compte que les boarders qui étaient avec nous se posaient plein de questions, et qu’on n’arrivait pas à y répondre : “et pourquoi à ce moment-là, il s’échappe pas le bonhomme?”. Donc on a tout arrêté, chacun est rentré chez soi. Arthur s‘était dit “merde il y a trop de problèmes, ça va pas, peut-être que Zombillénium sous cette forme, ça ne marche pas.”

Donc il est parti sur complètement autre chose, en prenant un autre personnage de la BD, pour développer l’histoire autour de lui. Il a vraiment fait un travail intéressant, mais plus intimiste. C’était moins grand public, moins une histoire d’aventure, plus sur les rapports sociaux qui étaient approfondis entre un père et sa fille, avec une fin beaucoup plus poétique.

C’était bien mais on perdait la dimension grand spectacle, sur laquelle le film a été vendu par Henri Magalon, qui a monté le financement sur cette dimension spectaculaire, donc je pense qu’on aurait eu du mal à monter le film si on était parti la dessus. Mais il y avait quand même des idées intéressantes donc on a rebondi sur ce scénario en essayant de l’adapter avec l’univers original de Zombillénium et on a débouché sur le film qu’on a aujourd’hui. Enfin il s’est quand même réécrit un paquet de fois pendant un an et demi…La parodie Steven / Robert Pattinson : j’ai trouvé ça hilarant au WIP l’an dernier, ça fonctionne super bien dans le film, mais ne pensez-vous pas que c’est un peu en retard ? Toutes les parodies de Twilight ont déjà été faites. Est-ce que ça fait toujours autant rire, est-ce que ça autant d’impact que ça aurait pu avoir il y a 5 ans ?

Alexis : La blague n’est qu’un clin d’oeil, ce n’est pas grave si ça ne fait pas rire, ce n’est pas le propos. Ce qu’on a voulu raconter c’est comment faire cohabiter deux univers différents, cette sorte de lutte des classes, dans un même endroit, sans qu’il y en ait un qui tire la couverture à l’autre. Comment parler de la monstruosité dans un film de monstres, c’est drôle de mettre en relation le cinéma un peu à l’ancienne, ces vieux monstres du cinéma classique à papa et le cinéma des monstres d’aujourd’hui, True Blood, Twilight, Vampire Diary. Tout ce genre là.Il a quand même ses sourcils !

Alexis : Lui c’est complètement Robert Pattinson. On a montré du doigt Twilight parce qu’il est le plus représentatif de cette mouvance, surtout avec ce côté qui brille au soleil. Il y a cette phrase dans le film, “viens avec moi je vais te montrer ma monstruosité”, on se dit olala la pauvre fille elle se fait embarquer par un monstre dans la forêt il va lui montrer des poils des grosses dents… ah non pas du tout il se met à briller comme une super crème solaire. C’est génial comme scène, c’est super drôle. Moi, ce film il m’a fait rire !Ce n’est pas la scène la plus drôle. La scène qui m’a fait le plus rire c’est quand elle arrive pour la première fois en cours, il y a cette espèce de ventilateur qui fait voler ses cheveux, et lui fait une drôle de tête comme s’il n’aimait pas l’odeur de son shampoing. Dans le bouquin, il est torturé, il se retient de tuer toute la classe, toute l’école pour pouvoir boire son sang. Et là “hum j’aime pas son shampoing”.

Alexis : Tout le film c’est ça, des trucs qui tombent complètement à côté. J’ai pris plaisir à le regarder. Twilight et le Jour des morts-vivants de l’autre côté, c’est complètement autre chose. Moi je ne veux pas cracher sur ce cinéma là parce que ça me fait marrer.

Mais c’est plus au niveau du discours du parc, de la politique de comment mener un parc d’attraction aujourd’hui. Est-ce qu’on met tout dans ce nouveau cinéma sexy ou est-ce qu’on continue à faire des trucs un peu potaches qui parlent à un autre public et qui parlent d’autre chose, parce qu’il y a un discours politique complètement différent derrière ces deux cinémas.

Zombillénium c’était vraiment l’occasion de parler de ces deux genres, même si ce n’est plus très actuel, ça a quoi, cinq ou six ans ? Mais ça doit quand même continuer à parler au public.Je voulais revenir sur la lutte des classes. C’est déjà présent dans la BD, très accentué dans le film. Pourquoi ce sujet ? Parce que j’ai lu dans une critique que c’était “très français” .

Alexis : Mais c’est très français !

Arthur : Il faut revenir un peu à la BD. La façon dont la BD est née, suite à une couverture que j’ai fait pour Spirou. C’est un univers que j’adorais ado, et que j’avais laissé tomber plus tard. Mais j’ai fait cette couverture, et le rédacteur en chef m’a proposé de reprendre les personnages pour en faire une BD. Et ça m’a paru évident de pas seulement faire une BD sur des monstres et des humains qui se font la guerre, et de trouver un second degré, se servir des monstres pour créer une sorte de fable.

Donc au début la question est toute bête : que feraient les monstres aujourd’hui s’ils vivaient parmis nous ? En l’occurrence ils travailleraient, ils auraient un patron, des horaires, un syndicat, comme tout le monde. C’était parti sur une espèce de The Office avec des monstres, à base de planches à gag, et j’ai été rattrapé par mon envie de faire une BD d’aventure.

Et je pense que pour la thématique sociale, il y a deux raisons. D’abord c’est ce qu’on voit tous les jours, tout le temps. Les étrangers, américains, allemands, me disent “ah mais y’a pas un peu trop de syndicats dans le film ?” mais c’est ce qu’on vit au quotidien. J’habite à République, il n’y a pas un trajet que je fais dans Paris sans voir une banderole !

L’autre raison est un peu bizarre, mais c’est aussi parce qu’il y a un aspect romantique à la lutte sociale. C’est lié : un personnage romantique, un vrai héros, c’est un héros qui lutte. Étant donné que c’est un univers d’entreprise, naturellement quand on pousse de façon exacerbée on obtient des personnages qui luttent. Je ne suis pas foncièrement issu d’une famille avec une grande tradition de lutte sociale, mais c’est quelque chose qui me fascine.

La lutte sociale zombiesque, inspiration communiste, Art Of du film.

D’ailleurs, je dirai qu’il y a une 3e raison finalement. Dans la BD comme le film, le personnage de Francis c’est mon papa. Mais c’était inconscient au début. Au travers du personnage je raconte une mésaventure qui lui est arrivé quand j’avais 14 ans : il s’est fait licencier un peu pour les mêmes raisons que Francis dans le film.

Il était le patron d’une petite boite, une de société de travaux public. C’était quelqu’un qui traitait bien ses employés, veillait à ce qu’ils gardent leur travail et bossent dans de bonnes conditions.

Et ça lui a coûté son poste au profit d’un jeune loup d’HEC. Je pense que ca m’avait assez marqué, à l’époque je m’étais dit “mais comment ça se fait que lui qui bosse bien et fait en sorte que ses employés soient bien, comment ça se fait qu’il soit évincé”. J’avais pas compris et je ne comprends toujours pas. Donc cette thématique sociale s’est insérée un peu naturellement dans l’histoire de Zombillénium.Finalement, les monstres du film n’en sont pas les vrais monstres. Nous avons un parc avec des monstres qui sont censés faire peur et être horribles, à côté d’un village avec des humains où une maîtresse veut qu’une petite fille fasse son deuil en 24h et où un vieil alcoolique tire à vue sur les gens. Il y a également un message sur l’apparence ?

Alexis : Tu as oublié le barman super facho-fasciste aussi !

Arthur : C’est vrai que les personnages humains sont assez gratinés. C’est l’inversion qu’il y a dans beaucoup de films, à commencer par Freaks ou Elephant Man : qui sont les vrais monstres ? Finalement on se rend compte que les monstres sont humains et que les humains sont des monstres. Là on a poussé presque jusqu’à la caricature. Beaucoup de gens me demandent pourquoi la maitresse est aussi méchante, les gens s’attendent à avoir une réponse à la fin mais il n’y en a pas vraiment.

Alexis : On l’a écrite cette réponse ! On avait une version du scénario où on comprenait tout son passif, qui était chouette, mais c’était trop lourd donc on ne l’a pas mis.Vu la façon dont elle se jette sur Steven à la fin, j’aurais tendance à dire qu’elle est juste bien, mais bien frustrée.

Arthur : Elle est super frustrée ! Sa façon de caresser sa règle aussi à un moment… Et c’est vrai qu’elle finit par se jeter sur Steven. C’était Alexis qui avait trouvé l’idée d’ailleurs : elle a toujours une sorte de foulard et en fait à la fin elle regardait une affiche avec Steven, il y avait un coup de vent, le foulard s’en allait, et on découvrait qu’elle avait deux trous dans le cou…

Alexis : C’était une vieille cicatrice parce qu’elle s’est fait mordre par Steven dans sa jeunesse, quand elle était encore belle. Mais elle s’est faite larguer comme une merde et elle est restée dans ce village, autour de cet univers, remplie de frustration pendant les 30 années suivantes.C’est pour ça qu’elle déteste les monstres !

Arthur : Oui c’est pour ça. Si on avait eu le temps ça aurait peut-être valu le coup de boucler la trajectoire de ce personnage et de montrer le pourquoi du comment. Au final les gens qui détestent les monstres ont toujours une frustration quelconque.

Alexis : Le problème c’est que quand on voyait cette cicatrice il fallait comprendre que c’était une vieille cicatrice de 30 ans, mais tout le monde nous disait “elle vient de se faire mordre ? mais quand ?”. On n’a pas réussi à trouver l’astuce pour introduire la chose de manière compréhensible.

Arthur : Et ils se demandaient si elle était une vampire aussi. Impossible d’expliquer qu’elle était humaine avec une cicatrice de morsure.Les vampires n’ont pas de cicatrices !

Arthur : Voilà, c’est vrai en plus.Petite question sur la musique. Vous avez une super bande originale d’Eric Neveux, deux chansons de Mat, et Les Corons. Ça été une volonté dès le début de l’intégrer dans le film ? Elle a été remixée il me semble ?

Alexis : Oui on l’a faite nous même.

Arthur : Moi j’y tenais beaucoup parce que c’est complètement dans l’univers. Je ne suis pas originaire du nord, mais l’épouse de notre producteur si, Mat aussi, et plusieurs personnes de l’équipe. Zombillénium est une ancienne mine, et ça se passe dans le nord.

Alexis : C’est parti d’un moment où on était en voyage dans le nord pour faire des repérages photos et où on a visité la mine de Lewarde. Tout de suite on s’est dit “mais putain Zombillénium c’est une mine, vraiment ça y ressemble” et ça a débloqué plein de choses pour le scénario. Et dès qu’on parle de mines tu as Pierre Bachelet qui vient en sous-texte derrière, d’ailleurs dans la mine on a été boire un café dans la salle Pierre Bachelet, dès que tu allumais la radio paf t’avais Les Corons…

Arthur : C’est une musique qui est hyper émouvante, parce qu’il y parle de son père. Et c’était pour moi la scène la plus émouvante du film, donc effectivement la musique est triste avec cette idée de deuil et en même temps une idée d’espoir… On avait demandé aussi les droits de Thriller mais là ça coûtait un peu cher, je pense que ça coutait même 5 fois le budget du film pour une seule seconde de Thriller.

Alexis : On a rigolé hier quand on a vu Moi Moche et Méchant 3, et paf t’as du Michael Jackson. On a vraiment pas le même budget !

Arthur : Eux ont une dizaine de morceaux des années 80.Remarque ça faisait une bonne blague le “c’est même pas Thriller” dans le film ! Hop ça passait bien.

Arthur : Ah mais du coup c’est encore mieux parce que les gens dans la salle se marrent, surtout les gens qui bossent dans la prod !Et sans payer les droits. Bonne astuce.

Arthur : Mais Les Corons c’était vraiment la musique adéquate.

Alexis : Même juste pour une question de mise en scène, je trouve ça vraiment drôle. Ca passe juste quand tu te dis “ah c’est triste il se fait virer” et ta réaction c’est “oh c’est con c’est Les Corons ils ont fait une blague”. Le public prend ça à la dérision, mais en fait ça marche et ça crée vraiment l’émotion.Exactement ! Dans la salle tout le monde a rigolé, et après il n’y avait plus un seul bruit parce que la scène émeut.

Arthur : Quand il a la haie d’honneur quoi. Parce qu’en plus cette scène permet, un peu rétroactivement, de raconter qui était Francis. On le voit un peu gérer son parc mais là le fait qu’il n’y ait pas de dialogue et une haie d’honneur des zombies qui disent “merci de tout ce que tu as fait pour nous”… À scène exceptionnelle, musique exceptionnelle, donc Les Corons.Petite question bête pour finir, à propos de Gretchen. Elle est en débardeur tout le film, elle n’a pas froid ?

Arthur : Ah bah c’est une sorcière ! Elle a l’électricité statique…

Alexis : Pis c’est la fille du diable quand même.

Arthur : C’est vrai qu’elle est en débardeur et Lucie a une espèce de duffle coat avec 15 couches de trucs sur elle. On s’est posé la question.

Alexis : De l’époque surtout, à quelle période de l’année on est.

Arthur : C’est vers Mars à peu près, Mars-Avril c’est pratique, parce qu’on peut se dire qu’on peut aussi bien être en t-shirt qu’en pull. C’est vraiment une question piège ! Mais si elle avait eu un pull on n’aurait pas vu ses tatouages. Merci à vous !


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