Pour vous mettre dans l’ambiance d’Halloween, nous vous proposons de découvrir le court métrage La mère des os, réalisé par Dale Hayward et Sylvie Trouvé et co-produit par l’ONF et See Creature studio, où la Baba Yaga va vous glacer les os…
Un jeune homme vaniteux et arrogant ose pénétrer dans la maison constituée d’os de Baba Yaga. La suite vous donnera des cauchemars.
Le personnage de la Baba Yaga est issu du folklore russe, où elle est à la fois figure dominatrice, combattante mais aussi parfois séductrice. Elle se déplace dans une maison aux pattes de poules et possède un lien étroit avec les animaux et la nature qui l’entoure. On la retrouve aussi sous d’autres formes, notamment la sorcière de la maison en pain d’épices du conte Hansel et Gretel, mais aussi dans un registre plus punchy et trivial, le personnage de John Wick est surnommé « Baba Yaga » par ses ennemis qui l’ont connu à l’époque de sa jeunnesse. L’animation a aussi mis à l’honneur la mythologique sorcière avec Bartok le Magnifique de Don Bluth et Gary Goldman, le spin off d’Anastasia. Elle a aussi marquée l’imaginaire d’Hayao Miyazaki avec les sorcières Yubaba et Zeniba dans Le voyage de Chihiro, et une interprétation plus traditionnelle au travers du court M.Pâte et la princesse Oeuf présenté au musée Ghibli.
Une Baba Yaga revisitée par Sylvie Trouvé et Dale Hayward
Adapté du roman de Mora McHugh, ce court-métrage nous dévoile une Baba Yaga dans son écrin d’os où elle va devoir se confronter à un chevalier qui n’est autre que Vlad Tepes, dit l’Empaleur. La narration nous emmène vers l’ultime affrontement en liant ces deux mythes fantastiques et en les subvertissant subtilement au travers des clichés qui leur sont associés. Vlad se dévoile dans une superficialité assumée par son attrait pour l’éternelle beauté, tandis que la vieille sorcière se révèle par sa puissance mêlée à la chaleur de son foyer. Cette dernière devient de plus en attachante. Entièrement réalisé dans une stop-motion dont l’ensemble été modélisé par une imprimante 3D, l’écrin naturel de Baba Yaga prend une dimension tour à tour menaçant puis accueillant. Le travail de finition sur chaque os et crâne est impressionnant par le détail et l’impression organique du résultat, l’imperfection est un art et vous le ressentirez à la découverte de ce court !