Critique – After School Midnighters


Les films de japanime en 3D ne courant pas les rues, After School Midnighters a dès sa sélection attisé ma curiosité, et la révélation qu’il soit en plus un film musical en a rajouté une couche au niveau des attentes !

Une légende raconte qu’à la nuit tombée, une prestigieuse école de Tokyo devient le royaume de fantômes et autres créatures invraisemblables, les « Midnighters ». Lors d’une journée portes ouvertes, trois petites chipies qui n’ont peur de rien pénètrent dans l’ancienne salle des sciences condamnée pour travaux et y rencontrent Monsieur Kunstlijk, l’écorché d’anatomie de l’école, et son ami Goth le squelette. Pas effrayées pour deux sous, elles vont relooker M. Kunstlijk façon Picasso pendant son « sommeil ». Après avoir vu le résultat le soir même, l’écorché les invite à l’école pour leur faire passer une nuit de terreur et envoie trois lapins frappadingues armés jusqu’aux dents pour les ramener! Et voilà les trois gamines entraînées dans une série d’aventures improbables, mais la bataille ne fait que commencer et n’est pas le plus monstrueux celui que l’on croit…

L’histoire mêle à la fois quête, délires fantastiques et humour. L’univers de l’école est très coloré, ce qui tire la tonalité fantastique vers le burlesque. Mako, Mi et Mu ont des caractères bien trempés qui résistent à toutes les tentatives d’intimidation de la part de Mr Naked et de son allié Goth le squelette.

La galerie de personnages développée à l’intérieur de l’école est totalement délirante, notamment le gang de lapins écorchés qui font régner leur loi. Les autres personnages font référence au bestiaire fantastique de la Hammer, le monstre de la piscine fait par exemple penser à la créature du Lac Noir. Le langage corporel des personnages masculins se traduit par des gestes maniérés et snobs très drôles lorsqu’ils se trouvent vexés face aux remarques des trois petites pestes. Mr Naked, quant à lui, représente le méchant qui subit plus la situation qu’il ne la gère. Il devient de plus en plus cyclothymique et névrosé au fur et à mesure qu’il observe les gamines sortir victorieuses de ses pièges et cette situation le rend attachant.

L’action s’enchaîne rapidement, on n’a pas le temps de s’ennuyer et la gestion de l’espace est parfaitement gérée. En effet, à aucun moment on ne perd le fil malgré la multiplicité des personnages et des enjeux qui se succèdent. After School Midnighter est accrocheur et marquant. Je le recommande pour passer un bon moment car on se laisse facilement embarquer par cet univers coloré et fun. https://www.youtube.com/watch?v=LRPnQmerwzE


A lire dans le même genre

Dernières publications

  • Critique – La mort n’existe pas

    Critique – La mort n’existe pas

    La mort n’existe pas, un titre bien mystérieux énoncé comme une vérité, un secret dévoilé. C’est le troisième long métrage du réalisateur québécois Félix Dufour-Laperrière (Ville Neuve, Archipel), sorti au début du mois d’octobre au cinéma et distribué par UFO Distribution (Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau, Le Secret des Perlims). Il…

  • Rebecca Sugar aux commandes d’un nouveau long métrage « Moomins »

    Rebecca Sugar aux commandes d’un nouveau long métrage « Moomins »

    Adorés dans le monde entier à travers les livres, les bandes dessinées, les séries télévisées et les films, les Moomins (ou Moumines, selon les traductions et éditions françaises) font leur retour sur grand écran, la société Moomin Characters et Annapurna ont annoncé aujourd’hui qu’ils allaient donner vie à ces créatures dans un long métrage qui…

  • Cartoon Forum 2025 : La sélection familiale et jeune public

    Cartoon Forum 2025 : La sélection familiale et jeune public

    En plus des projets adultes et jeunes adultes déjà évoqués lors du précédent article sur le Cartoon Forum 2025, découvrons ici les projets destinés à la famille et au jeune public qui ont retenu mon attention. Oh la la ! (Autour de Minuit) Oliver, qui a quatre ans et demi, adore jouer avec Zélie, une…