A deux jours de la sortie de Monstres Academy revient sur le tapis, comme à chaque suite ou préquelle, ce défi de la part des équipes en charge des personnages et de l’animation de rendre quelque chose de cohérent face à un matériaux original. Si les poils de Sulli continuent à donner des cheveux blancs au gars de Pixar, ils ont néanmoins pu se concentrer sur d’autres détails bien plus complexes, comme le nombre grandissant de personnages, tout en essayant de garder l’une des règles primordiales du dessin en animation : la simplicité.
Et c’est bien ce qui reste le plus complexe à préserver sur ce type de production, comme l’explique Jamaal Bradley, en plein travail en Inde chez DreamWorks Animation sur le long-métrage des Pingouins de Madagascar, dont les héros sont passés entre de nombreuses mains :
« Le premier test d’animation que j’ai présenté au réalisateur fut un succès mais j’ai dû après ça disséquer ma démarche pour arriver à un tel résultat. Je résiste désormais à la tentation d’ajouter des gestes supplémentaires dans des endroits immobiles où on pourrait… y ajouter un peu de vie… Une fois ces petits éléments ajoutés à ce type d’animation, ça devient autre chose. L’aspect cartoon s’envole.«
Ce défi de garder l’animation comme quelque chose de continuellement identifiable, avec ce retour aux sources que l’on peut constater depuis quelques années depuis Tempêtes, et à mettre en relation avec la manière dont l’industrie tourne le dos à l’animation traditionnelle, car tout ce qui a été dit ici est que malgré les puissances de calculs, malgré les milliards de détails qui peuvent être envahissant et finir par desservir l’idée de départ, il faut revenir à la forme.
Quand vous verrez Monstres Academy cette semaine, ou plus tard dans l’été. Pensez à la simplicité. Pensez aux détails. N’avez-vous pas un peu l’impression qu’un grand nombre de ces personnages font penser à des Muppets, et non plus à de l’animation ?
Étrange, non ?