Denis Do, ancien étudiant à l’école des Gobelins, réalise actuellement son tout premier long-métrage. Le projet a été lancé en 2012 sous le titre Funan, le peuple nouveau et la fabrication a commencé en 2016.
Le film a été co-écrit avec Magali Pouzol et Elise Trinh, et la création graphique proposée à Michaël Crouzat, avec qui le réalisateur avait travaillé sur le court-métrage étudiant Le Ruban (2009). Funan est une coproduction entre la France (Les Films d’Ici/Epuar), la Belgique (Lunanime) et le Luxembourg (Juliette Films), et sera distribué par BAC Films.
Après s’être intéressé à la révolution culturelle dans la Chine des années 60, Denis Do s’attache avec Funan à montrer le quotidien de la population cambodgienne en plein cœur de la révolution khmère rouge à la fin des années 70. L’histoire est par ailleurs fortement liée au vécu de sa propre mère durant cette période, ce qui contribue à en faire un film témoignage d’une époque et d’une Histoire que l’on aurait tendance à oublier.
[message]Phnom Penh, 1975. Chou mène une vie paisible jusqu’à ce que la révolution khmère rouge éclate au Cambodge et plonge le pays dans l’horreur. Déportation, austérité, famine, exécution, peur deviennent le quotidien de la population. Chou, comme des milliers d’autres habitants, est confrontée à l’impuissance et la honte de ne pouvoir protéger sa famille. Lorsqu’elle se retrouve brutalement séparée de son fils de quatre ans, commence un impitoyable combat pour le retrouver, garder espoir et continuer de vivre au sein de ce monde et de cette humanité qui tombent en ruine.[/message] [scroller] [/scroller]Pour autant, le jeune réalisateur ne se considère pas comme un historien : « Ce qui m’intéresse, c’est le vécu, le charnel. La vie des gens. Définir et raconter l’histoire avec un grand H ne fait pas partie de mes intentions. »
Cet amour pour la culture de la Chine et du Cambodge est principalement le fruit d’un passé familial qu’il interroge sans cesse, et si Funan est pour lui l’occasion de partager pleinement ce passé avec sa mère, le principal défi consiste « à prendre du recul, à trouver d’autres points d’attache sentimentale avec cette histoire. »
Deux voyages au Cambodge, en 2010 et 2011, avec sa mère, Michaël Crouzat et les scénaristes du film ont été l’occasion de retrouver des survivants, de récolter des témoignages, et de s’imprégner de l’atmosphère du pays et de son histoire.
Une partie du casting a été révélée il y a peu, et c’est Bérénice Béjo et Louis Garrel qui forment la tête d’affiche. Nous vous donnons rendez-vous sur la page Facebook du film pour suivre l’avancée de la production et, en attendant une première bande-annonce, voici le pilote du film : Source citation : http://lebureaudescreatifs.fr/bonus/denis-voit-rouge/