Work in progress – Chuck Steel : Night of the Trampires


La présentation du très eighties Chuck Steel : Night of the Trampires a été assurée par ses producteurs Joseph D’Morais et Rupert Lywood du studio Animortal, et modérée par Dimitri Granovsky.

Une saveur du passé “Werther’s Original” dont voici le synopsis : on n’est plus en 1985 mais en 1986, et Chuck Steel a du pain sur la planche, s’il veut empêcher le pire fléau qui soit de sévir sur Los Angeles. Le fléau, ce sont les Trampires, des hybrides mutants de vampires et de clodos.

Réalisé par Mike Mort, qui a fait ses armes sur la série de qualité Shaun Le Mouton du Studio Aardman, nous dévoile ici un univers patchwork des années 80. On pense en vrac à Last Action Hero comme l’Arme Fatale en rajoutant une pincée de Die Hard en passant par C.H.U.D. et Evil Dead. Le réalisateur assume ses références et s’était d’ailleurs confié au site Skwigly lors de la sortie de son court-métrage :

“Les films que je regarde maintenant et ceux que j’aimais quand j’étais enfant sont issus des années 80, ils m’ont amené à la réalisation, et malgré le fait que je regarde encore maintenant des films de fantasy et d’action, après l’arrivée du CGI je pense avoir perdu quelque chose. Je regarde encore de vieux films avec du vrai feu et de vraies explosions et d’autres avec du vrai maquillage prosthétique, des animatroniques et des créatures en stop motion. Tous ces films des années 80 ont eu une grande influence sur Chuck Steel.”

Les producteurs nous ont confié la volonté de créer un film entièrement en plasticine sans recours à l’impression en 3D que l’on retrouve maintenant sur la plupart des grosses productions en stop motion comme Laïka par exemple. Ce choix créatif relève d’un défi avec un budget de quinze millions d’euros qu’ils considèrent plutôt limité pour l’ambition du projet, c’est pourquoi la solution de l’imprimante 3D n’est pas totalement écartée selon Joseph D’Morais.

Concernant l’identité des investisseurs, la question a été posée mais a eu une fin de non-recevoir lors du panel. Cependant, en cherchant sur internet, on découvre que le gouvernement gallois a beaucoup contribué au montage financier du film, permettant ainsi de créer des emplois locaux dans le secteur de l’animation image par image, un luxe pour cette région de l’Angleterre dévastée par le chômage.

Le pays de Galles fait partie au même titre que le Canada des régions où il est possible de monter des studios d’animations avec des avantages fiscaux non négligeables pour ce type de production.

Il a été aussi question de l’avenir du studio Animortal après le tournage de Chuck Steel et les producteurs comptent garder la structure active en vue de commandes de publicités et autres projets. Ils souhaiteraient d’ailleurs, si Chuck Steel : Night of the Trampires fonctionne, concevoir une trilogie de film autour du héros.

Mike Mort possède un contrôle total sur le projet au niveau créatif, à tel point qu’il passe tous les jours dans chaque département afin d’assurer le suivi. Son absence lors de la présentation s’est fait sentir dès que le public présent a voulu en savoir plus sur l’élaboration d’un univers avec un langage spécifique aux années 80. Les producteurs ont préféré botter en touche et renvoyer les gens vers le site internet d’Animortal.

Nous avons découvert un extrait de course poursuite où le jeune flic, sidekick de “Chuck Steeeeel”, se prend plein d’objets à la figure à cause de sa vitre ouverte. Les gags étaient plutôt bien rythmés sur une musique dynamique, ce qui s’est révélé efficace sur le public présent.

La bande annonce, quant à elle, a reçu un accueil plus mitigé. On y voit Chuck Steel se faire rappeler à l’ordre par son commissaire, ce qui n’est pas sans rappeler l’Arme Fatale et autres buddy movies. Il découvre la menace des Trampires, littéralement des clochards zombies, dans lesquels le réalisateur a glissé des easter eggs comme un Rambo que Chuck va bien sûr combattre avec son gros menton et ses gros flingues.

Chuck Steel : Night of the Trampires est un projet ambitieux au niveau technique avec une stop motion plus traditionnelle, dénotant ainsi des grosses structures qui penchent vers les innovations techniques pour faciliter le travail.

Cependant, on peut craindre une lassitude vis à vis des références eighties, auxquelles le public est régulièrement biberonné ces derniers temps. Il faut dire qu’entre les multiples reboot de franchises de cette époque et la présence de ces mêmes blagues dans des séries télévisées telles que Regular Show ou plus sérieusement dans la récente Stranger Things, on ne sait plus où donner de la tête.

La fin du tournage est prévue pour juillet 2017, nous n’avons pas encore de date de sortie en salles annoncée. Je dois dire que la présentation nous a montré peu de nouveaux extraits entre le court métrage et la bande annonce déjà présents sur internet. L’absence de Mike Mort a été d’autant plus visible et a fait perdre de la plus-value à cet événement pourtant attendu par les amateurs de stop motion. https://www.youtube.com/watch?v=GiY368jjclI



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