« Boriya » fait sa première au New York International Children’s Film Festival


Avec une production qui remonte au moins en 2013, la réalisatrice coréenne Sung-ah Min dévoile son dernier court Boriya au New York International Children’s Film Festival, pour on espère une tournée de festivals. Née en 1977 à Gwangju, Sung-ah Min est diplômée de la Korean National University of Arts, School of Film & Multimedia. Elle a déjà réalisé plusieurs court-métrages : Handkerchief en 2003, Face of  Peace en 2005, Bab Mook Ja (A table) en 2007. Depuis 2017, elle est accompagnée dans ses projets par la société bordelaise de production Marmita Films.

Boriya : une expérience naturelle et sensorielle

Un été, dans la campagne coréenne. Bori, une fillette de 7 ans, s’ennuie dans la ferme familiale. Tout le monde est occupé, sauf elle, car c’est la saison des récoltes. Elle cherche désespérément quelqu’un avec qui jouer… mais rien ne se passe comme elle l’avait imaginé.

Ce court-métrage se vit telle une exploration au travers du point de vue de Bori aux alentours de son foyer. On est rapidement plongé dans une nature tout d’abord pointilliste et fascinante, puis la végétation prend des allures de western dans sa dimension immense et inconnue. Le regard proche de l’enfant permet de jouer sur l’aspect sensoriel de l’aventure et ainsi d’approcher de façon téméraire les objets de curiosité. Le travail sonore précis autour des bruissements de la faune et de la flore renforce ce sentiment d’immersion tout au long du court. On passe tout en subtilité de la micro et à la macro vision de l’environnement au cours de cette après midi ensoleillé. Le personnage de Bori est très incarné et vivant dans ses mimiques, on comprend qu’elle affectionne les balades en pleine nature de par son teint légèrement marqué par le soleil. La jeune fille représente le référent idéal à ce voyage introspectif et familial qui se termine sur une douce touche pimentée. Il est intéressant de noter que les thématiques de l’exploration et de la nature sont chères à la réalisatrice qui poursuit avec Boriya une intention déjà présente dans Bab Mook Ja (A table). On peut d’ailleurs considérer ces deux court-métrages comme les deux faces d’une même pièce avec la végétation dense en toile de fond, mais où l’héroïne a pris en maturité face au jeune garçon turbulent. Il est pertinent de les visionner à la suite pour embrasser  l’expérience de ses balades enfantines. Sans aucun doute, Boriya vous ramènera à vos étés d’enfance avec la nature comme terrain de jeu et la satisfaction du ventre plein à l’heure du goutter. Vous pourrez retrouver ce court-métrage au sein d’une trilogie accompagné par le premier film de Sung-ah Min,  Bab Mook Ja (A table) sorti en 2007 et de son prochain film, nommé Old Dog, qui se tournera vers la thématique de la fin de vie. La sortie de cette anthologie est prévue pour 2022 et sera distribuée par Cinéma Public Films. Boriya sera visible tous les week-ends au New York International Children’s Film Festival dans la sélection « Short Films 1 » jusqu’au 15 mars.


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