César 2017 : Les nommés de la sélection officielle des courts-métrages d’animation.


Le comité de sélection des césar a rendu sa liste des courts-métrages d’animations nominés, dont un certain nombre étaient présents dans les blocs de courts-métrages du festival International du film d’animation d’Annecy lors des précédentes éditions.

Visite guidée et, si possible, commentée :

Café froid

Réalisé par Stéphanie Lansaque et François Leroy

[message]Saigon, Vietnam. À la mort de sa mère, une jeune fille se voit contrainte d’abandonner ses études pour reprendre le café familial. Confrontée à un changement de vie radical, à la solitude et au chagrin, elle perd petit à petit ses repères…[/message]

Un court-métrage bien insidieux à l’ambiance pesante que ce café froid, qui flirte avec la perte du réel en utilisant des procédés digne du film de genre. L’ayant vu dans mon bloc de courts-métrage à Annecy cette année, il a naturellement fini dans mes coups de cœur.

Nicolas

Celui qui a deux âmes

Réalisé par Fabrice Luang Vija

[message]On l’appelait Celui qui a deux âmes. Il était beau comme une femme. Et il était beau comme un homme. Il hésitait.[/message]

Egalement vu a Annecy, j’ai trouvé son message superbe malgré une voix-off qui m’a complètement laissé sur le bord de la route. J’ai néanmoins aimé l’esthétique et la mise en scène de ce court, même si il aurait pu être plus court.

Nicolas

Iâhmès et la Grande Dévoreuse

Réalisé par Claire Sichez et Marine Rivoal

[message]Iâhmès, un enfant de dix ans, refuse de mourir. En colère contre les dieux, il rejette leur jugement et fuit dans la ville qu’il habitait. Débute alors son chemin vers l’acception.[/message]

Si j’avais été dégoûté par le fait de louper le festival international du film fantastique de Strasbourg (je voulais y voir Swiss Army Man), je le suis désormais doublement, car à la vue de cette bande-annonce de Iâhmès et la Grande Dévoreuse, j’ai vraiment la sensation d’avoir loupé quelque chose.

Nicolas

Journal animé

Réalisé par Donato Sansone

[message]Improvisation artistique menée au jour le jour entre le 15 septembre et le 15 novembre 2015, inspirée par l’actualité internationale des pages du quotidien français « Libération ».[/message]

Une très jolie performance qui, dès le départ, ne laisse aucun mystère au public quant au zeitgeist qui habite le court-métrage, enclavé entre les assassinats de Charlie hebdo et ceux les attaques terroristes de novembre 2015. Une belle rétrospective animée, touchante et amère.

Nicolas

Jukai

Réalisé par Gabrielle Lissot

[message]Une jeune femme enceinte s’enfonce dans une forêt dense en suivant des fils de laine de couleur.[/message]

Dans une stop-motion à l’aspect de poupée articulée, l’héroïne évolue dans la fameuse forêt des suicides située dans les montagnes japonaises. On assiste à un ode prégnant à la vie mêlé à un respect des différentes morts, le tout bercé par une musique délicate presque sensitive. Ce court possède le potentiel nécessaire pour attirer l’attention du jury des Césars.

Muriel

Marvezan

Réalisé par Vergine Keaton

[message]Aux derniers jours de sa vie, une vieille dame à la mémoire troublée entrevoit l’histoire de ses origines.[/message]

La grande inconnue de cette sélection ! Difficile d’en dire quoi que ce soit tant que nous ne l’auront pas vu, mais comptez sur nous pour nous renseigner !

Nicolas

Nævus

Réalisé par Samuel Yal

[message]Fragments de porcelaine, émaux et rouille. Exploration du mystère de la féminité et chorégraphie d’une métamorphose.[/message]

On entre ici dans un univers conceptuel où la féminité se dévoile par la finesse de petits morceaux de porcelaine représentant des morceaux de corps. Ces derniers se déposent dur différentes surfaces ce qui produit une large éventail sonore, ce court a été pour moi une expérience particulière et intéressante. Je l’ai d’ailleurs choisi dans mon top court-métrages du dernier festival d’Annecy.

Muriel

Peripheria

Réalisé par David Coquard-Dassault

[message]Voyage au cœur d’un grand ensemble de banlieue laissé à l’abandon, Peripheria dresse le portrait d’un environnement urbain devenu sauvage : une Pompéi moderne où le vent souffle et les chiens rôdent, sur les traces de la vie humaine.[/message]

Mon chouchou de 2016 ! Peripheria, c’est un trip atmosphérique glaçant et hanté qui capte très bien ce que l’on peut ressentir lorsqu’on se promène ou explore ce genre de friches, avec en prime une musique de Christophe Héral. Un idéal de court-métrage que j’ai pu voir à Annecy et que vous pouvez revoir sur Arte en ce moment.

Nicolas

The Empty

Réalisé par Jeong Dahee

[message]Dans la chambre de la femme, des souvenirs s’accumulent et disparaissent sans cesse comme de la poussière. L’homme passe du temps dans cette chambre en créant de petits jeux inutiles avec ses souvenirs à elle.[/message]

Celui-ci est plus compliqué à appréhender, mais je comprend que l’artiste derrière Man on a chair continue à fasciner avec ses métaphores visuelles et la délicatesse de ses court-métrages. Peut-être ont-ils juste la malchance de moins me parler. C’est pourquoi je vous encourage vivement à aller sur son site et à voir ses films précédents.

Nicolas

Uncanny Valley

Réalisé par Paul Wenninger

[message]Dans un musée, nous sommes projetés à l’intérieur d’un diorama représentant deux jeunes soldats dans les tranchées. Ils s’animent, la terreur se lit sur leur visage. Explosions, chaos, brouillard : à chaque tir, ils se recroquevillent.[/message]

Un sacré tour de force à base de pixilation dont je vous reparlerai dans quelques temps, puisque j’ai eu l’opportunité de croiser certains de ses initiateurs durant le festival d’Annecy.

Nicolas

Une tête disparaît

Réalisé par Franck Dion

[message]Jacqueline, une vieille dame qui n’a plus toute sa tête, décide de prendre le train seule…[/message]

Quand Jacqueline perd la tête, elle la perd vraiment. C’est dans cette optique imagée et surréaliste que Franck Dion aborde la thématique de la sénilité. L’animation, quant à elle, y est texturée et dégage une certaine douceur. A voir !

Muriel

Yùl et le Serpent

Réalisé par Gabriel Harel

[message]Yùl, un gamin de 13 ans, accompagne son grand frère Dino au sommet d’une colline. Celui-ci vient conclure un deal minable avec Mike, petite frappe inséparable de sa voiture tunée et de son redoutable dogue argentin. Tandis que Yùl voit Mike embarquer son grand frère dans ses combines, un étrange serpent apparaît aux côtés du gamin. La créature fantastique va faire prendre un tournant inattendu à la confrontation.[/message]

Mon chouchou ! Vu à Annecy en 2015, le court de Gabriel Harel, créé chez Ciclic Animation, m’avait déjà frappé à l’époque et je le revois régulièrement. Clairement mon champion pour cette liste de nomination.

Nicolas


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