Sorti en salles le 29 janvier, L’Odyssée de Choum… en trois films courts, distribuée par Les Films du préau, nous présente une déclinaison d’histoires autour des oiseaux et de leurs différents environnements. L’occasion de plonger dans ces courts-métrages toutes ailes dehors !
Le Nid, réalisé par Sonja Rohleder – 4 min
Dans la nuit, un drôle d’oiseau solitaire, un oiseau de paradis, est à la recherche d’une âme sœur. Pour attirer l’attention d’un nouveau partenaire, il effectue une parade nuptiale.
On rentre dans ce court au travers d’une danse nuptiale tout en abstraction, l’oiseau se détache du fond noir par ses quelques plumes de formes colorées et chatoyantes. L’aventure de notre héros se révèle très rythmée et jazzy tout en se permettant une pointe d’humour. Magnifique exercice sur l’espace négatif, ce court est une introduction joyeuse parfaite pour cette anthologie.
L’oiseau et la baleine, réalisé par Carol Freeman – 7 min
Repoussé par les siens car il ne sait pas chanter, un baleineau erre dans l’océan et brave de nombreux dangers. Lorsqu’il remonte à la surface, il rencontre un oiseau en cage, seul rescapé d’un naufrage. L’oiseau lui, chante merveilleusement bien…
Avec une ouverture sur un naufrage digne d’un tableau de Turner, ce court se place au cœur d’une tragédie pour faire naître une relation puissante entre un canari en cage et un baleineau. On suit la vie ce duo au sein d’une nature aussi immense qu’imprévisible. L’utilisation de la peinture gouachée sur verre apporte de la matière et du poids à cet environnement liquide, ce qui participe à l’implication forte du côté du spectateur. Pour ne rien vous cacher, ce segment m’a fait lâcher une larme tant la puissance émotionnelle est présente. Un coup de cœur !
L’odyssée de Choum, réalisé par Julien Bisaro – 26 min
Choum, la petite chouette vient juste d’éclore lorsque la tempête la pousse hors du nid. Faisant rouler le second œuf de la nichée, la voilà qui s’élance contre vents et marées, bien décidée à trouver une maman…
On suit le chemin de Choum, la petite chouette et de sa soeur, œuf pas encore éclos. La duo se crée un langage à base de picotis sur la coquille de l’œuf tout en traversant différents tableaux naturels. Lors de ce périple, la petite Choum prend en assurance et en force face à un monde d’après tempête riche en imprévus où la nature et l’urbanisme se mélangent dans un joli bazar. Le travail de l’animation traditionnelle est impressionnant par sa photographie délicate des espaces, où la lumière caresse la végétation mais fait aussi ressortir la géométrie des architectures de la ville de ce bord de mer. L’ambiance sonore trouve un équilibre tout en délicatesse entre les bruits de la nature et la musique douce composée par David Reyes. On sort de ce court touché par le chemin personnel de Choum et par le discours écologique subtilement porté par ce voyage. L’Odyssée de Choum…en trois films courts est un très belle surprise qui mérite d’être découverte en famille, entre amis et pourquoi pas seul. Ces courts ne laissent personne de côté et apportent beaucoup d’apaisement et d’émotions dans un début d’année parfois chaotique. A découvrir en salles !