Critique – Hôtel Transylvanie : Changements monstres


Trois ans après nous avoir endiablés sur l’air de la macarena, les personnages de la franchise Hôtel Transylvanie sont de retour avec ce Changements monstres, co-réalisé par Derek Drymon et Jennifer Kluska et disponible depuis une douzaine de jours sur la plateforme Amazon Prime Vidéo :

Quand Van Helsing perd le contrôle de sa mystérieuse invention, Drac et ses amis sont transformés en humains, et Johnny devient un monstre ! Dans leurs nouveaux corps incongrus, Drac et Johnny doivent faire équipe pour trouver un remède. Avec l’aide de Mavis et de la bande de Drac, la tension monte pour que chacun récupère son corps avant que les transformations ne deviennent permanentes.

Hôtel Transylvanie : Changements monstres revient aux origines de la discorde familiale entre Drac et son gendre Johnny. Grâce à une inversion de personnalités à la Freaky Friday, Johnny peut enfin s’exprimer ouvertement par le biais de sa nouvelle apparence monstrueuse, tandis que Drac goûte à la fragilité du corps humain. Le film emprunte à la fois au buddy movie et au road trip pour ouvrir le dialogue entre ces frennemis de longue date.

Hôtel Transylvanie : Changements monstres

Ces échanges, parfois corsés mais toujours hilarants, ouvrent la voie à une sincérité des émotions et à une prise de conscience réelle de la part de Drac s’inscrivant ainsi dans la tendance des films d’animation récents d’Encanto aux Mitchell contre les machines. On ressent que cette nouvelle génération de scénaristes a un message fort à faire passer aux ainés et on ne va pas s’en plaindre, et même pousser à exprimer le fait qu’on l’attendait fortement dans les productions actuelles.

De bébé chauve souris couvée par papa à l’adulte que l’on connait désormais, Mavis prend enfin son envol de nuit en embrassant son future rôle de directrice de l’hôtel. Épaulée par la fabuleuse Ericka, elle dirige l’opération de sauvetage de ses idiots de paternel et mari sans démériter d’ingéniosité et de courage. La jeune vampire montre qu’elle possède l’étoffe nécessaire à gérer l’antique établissement et ses locataires chaotiques en tous points. En plus, les deux aventurières embarquent avec elles le groupe d’amis de Drac ayant eux aussi subis les conséquences de la machine de Van Helsing. 

Hôtel Transylvanie : Changements monstres

L’animation, quant à elle, prend une tonalité différente avec l’apposition de textures semi réalistes dans les postures comiques des protagonistes, et des saccades plus tranchées évoquant l’univers de Bob l’éponge. Ce changement surprend mais s’accorde plutôt bien avec la signature installée depuis trois films par Genndy Tartakovsky. L’ambiance musicale, avec Mark Mothersbaugh à son bord, nous régale avec la présence de « Wake me up » de Wham ! en version portugaise.

Hôtel Transylvanie : Changements monstres réussit à pousser au bout son concept et à offrir une fin satisfaisante à ses protagonistes. Avec un personnage aussi obstiné que Drac, c’est en soi un vrai défi ! On leur souhaite une belle immortalité dans leur établissement, à l’apparence un peu rude de l’extérieur mais finalement fondant à l’intérieur. Bleh Bleh Bleh !

Hôtel Transylvanie : Changements monstres est visible depuis le 14 janvier sur Amazon prime Vidéo. 


A lire dans le même genre

Dernières publications

  • Critique – Transformers : Le Commencement

    Critique – Transformers : Le Commencement

    L’ubiquité de la franchise Transformers est indiscutable : un raz de marée de jouets depuis 1984 généré par Hasbro et renforcé par de nombreuses séries animées à la télévision, sept longs métrages en prise de vues réelles au cinéma depuis 2007 et pourtant, jusqu’ici, un seul film d’animation sorti au cinéma ? C’était il y…

  • Aardman animera le retour de « Pingu »

    Aardman animera le retour de « Pingu »

    Après une série d’animation en 3D faite au Japon par Dandelion animation, Pingu et son légendaire « Noot noot » reviennent à la source avec l’annonce d’une nouvelle série en stop motion, cette fois-ci au studio britannique Aardman (qui s’y connait assez bien en animaux, silencieux ou non). « Chez Aardman, nous adorons collaborer avec des propriétés…

  • Critique – Le Robot Sauvage

    Critique – Le Robot Sauvage

    Après un détour par la prise de vue réelle avec L’Appel de la Forêt, Chris Sanders revient à l’animation avec Le Robot Sauvage chez DreamWorks Animation, disponible actuellement en salles et dont nous vous avions parlé en milieu d’année. Le Robot Sauvage suit l’incroyable épopée d’un robot – l’unité ROZZUM 7134 alias “Roz” – qui…