Dragonkeeper est l’un des projets en développement qui a attiré le plus de professionnels lors de sa présentation au Cartoon Movie. Cette adaptation d’une série littéraire à succès avait déjà fait parler d’elle au Festival du Film de Beijing en 2017 : Dragonkeeper avait été présenté comme la plus ambitieuse co-production hispano-chinoise à ce jour et le premier film d’une saga cinématographique en devenir. Zéro pression pour Ignacio Ferreras et son co-réalisateur, Jian-Ping Li.
Dans la Chine ancienne, les dragons étaient amis avec les humains, mais l’avidité et la luxure des hommes ont mis fin à cette alliance, et ces créatures sages et magiques furent traqués par l’Empire. Des années plus tard, dans une forteresse isolée, une jeune esclave appelée Ping se lie d’amitié avec Long Dazi, le dernier dragon impérial. Apprenant le pouvoir du Qi, Ping aide le dragon à s’échapper et ils entament ensemble un voyage à travers l’Empire pour sauver sa lignée, les hommes de l’Empereur à leurs trousses et chassés par des pouvoirs plus sombres encore. Basé sur le premier roman de la série Dragonkeeper par Carole Wilkinson.
Dragonkeeper est l’adaptation du premier roman de la série jeunesse éponyme écrite par Carole Wilkinson. La saga littéraire est riche de deux trilogies. La première, avec la jeune Ping comme personnage principal, a d’ailleurs été publiée en France par Bayard Jeunesse entre 2007 et 2009 sous les titres Liu et le vieux dragon, Liu et le dragon pourpre et Liu et les dragons sauvages. Nul doute que la sortie du film donnera lieu à une nouvelle édition des textes, aujourd’hui indisponibles en librairie, avec des couvertures plus modernes et attrayantes !
Plus qu’une co-production entre l’Espagne (Dragoia Media, Movistar Plus et Atresmedia Cine) et la Chine (China Film Animation, société du China Film Group), il semble que ce film soit une vraie co-création sino-espagnole. On retrouve ainsi des artistes des deux pays à la réalisation, au scénario et à l’animation. Une implication qui favorisera surement la vente du film sur le territoire asiatique, mais qui permet surtout aux équipes de dépeindre une Chine ancienne authentique. Manuel Cristobal, CEO et fondateur de Dragoia Media, a par ailleurs précisé que le scénario du film avait été approuvé par le gouvernement chinois !
Il a été écrit par Ignacio Ferreras, Rosanna Cecchini, Pablo Castrillo, Xiamping Wang et Carole Wilkinson, l’autrice des romans. Ignacio Ferreras, à qui l’on doit La tête en l’air, primé à Annecy en 2012, est également co-réalisateur du film Dragonkeeper aux côtés du mystérieux/de la mystérieuse Jian-Ping Li (inconnu.e semble-t-il du grand œil qui voit tout, Internet). Ce dernier remplacerait Zhang Bo, précédemment annoncé à la co-réalisation au Festival du film de Beijing en avril 2017.
Les premières recherches graphiques ont été réalisées par The SPA Studios, studio espagnol à l’origine du concept de Moi, moche et méchant, et complété par Base FX en Chine (ceux qui travaillent notamment sur Wish Dragon). Et nous en avons pris plein les yeux : les artworks diffusés étaient riches en détails et en couleurs. Ils respiraient la Chine, ses ambiances, ses paysages. Vraiment superbes. Ils donnaient envie d’en faire des fresques murales pour re-décorer son intérieur et les avoir sous les yeux au quotidien. J’attends avec impatience qu’ils soient diffusés plus largement pour pouvoir les partager sur Little Big Animation.
Nous avons également eu la chance de découvrir le character-design des personnages principaux, deux tests d’animation 3D de la jeune Ping, un test du dragon en train de marcher et une animatique de plusieurs minutes qui dévoile les premières scènes du film avec la musique de Zhiyi Wang. Les pastilles de moins de de quelques secondes montraient Ping en train de courir dans un plan large – traveling, et Ping en plan rapproché en train de se remettre une mèche derrière l’oreille. Vous pouvez en avoir un aperçu dans la vidéo ci-dessous aux minutes 0 :37 et 1 :51.
L’animatique n’était qu’une suite de rush dessinés à la main, principalement en noir et blanc, avec un doublage temporaire. Pourtant, j’ai été emportée, comme le reste du public présents d’ailleurs, qui a soufflé de protestation au moment de quitter la salle. La jeune héroïne est attachante, les dragons sont mystérieux, le maitre de la forteresse mérite son titre de méchant. Il y a de l’humour, des moments intimes, de l’action. Beaucoup de bons éléments.
Dragonkeeper sera un film en 3D, animé en Espagne chez Illion Animation Studios (Planète 51) et en Chine chez China Film Animation principalement. Les producteurs envisagent déjà une trilogie avec un fort impact à l’international. Dragonkeeper pourrait être une des franchises incontournables des années 2020 ! L’équipe recherche actuellement un international sales agent.