Proposé en AVP le 24 mars 2023 dans plusieurs salles nationales, Suzume (Suzume No Tojimari) le dernier film de Makoto Shinkai (Your Name, Les Enfants du Temps, The Garden of Words…) était très attendu par les fans du genre.
Découvert au CGR de Blagnac dans une salle quasi complète, à l’audience très jeune, on entend dans les bavardages des « j’ai adoré Your Name« , « L’affiche ressemble à celle des enfants du temps, non ? » etc. L’appréhension est palpable et lorsque les lumières s’éteignent, le silence remplace les chuchotements.
Dans une petite ville paisible de Kyushu, une jeune fille de 17 ans, Suzume, rencontre un homme, Sotâ, qui dit voyager afin de chercher une porte. Décidant de le suivre dans les montagnes, elle découvre une unique porte délabrée trônant au milieu des ruines, seul vestige ayant survécu au passage du temps. Cédant à une inexplicable impulsion, Suzume tourne la poignée, et d’autres portes s’ouvrent alors aux quatre coins du Japon, laissant entrer toutes les catastrophes qu’elles renferment. L’homme est formel : toute porte ouverte doit être fermée. Guidée par des portes nimbées de mystère, Suzume entame un périple en vue de toutes les refermer.
Tout du long, Suzume No Tojimari nous semble familier. Vous y trouverez des clins d’œil à la culture japanime en occident : Sotâ porte les mêmes traits physique qu’un Hauru moderne ouvrant des portes dans d’autres contrées (Le Château Ambulant), Daijin le chaton est comparé à Si tu tends l’oreille et on a même droit à l’extrait musical présent dans Kiki la petite sorcière appuyé d’un « en plus on a un chat ! » clamé par l’un des personnages.
Mais ne croyez pas que le film fait dans la facilité des échos, il a sa propre technicité et saura rythmer le film de multiples plans sur des serrures, des clés et des portes. Rappelant en permanence que ce geste simple du quotidien peut devenir épique et fantasmagorique.
Le film est un digne produit de son réalisateur :
- Un duo de jeunes gens (une lycéenne, un étudiant).
- Une bande originale portée par le groupe RADWIPS.
- Des jeux de lumière et de couleurs intenses.
- Un enjeu global au delà des personnages.
- Et des larmes tirées tout le long de l’aventure.
Rassurez-vous, il y a ce qu’il faut d’humour pour nous permettre de reprendre notre souffle lors des plongées profondes en émotions lourdes. Mais oui, le film est vecteur de sensations fortes et on s’attache très rapidement à la résolution de l’histoire.
Rendez-vous en salles le 12 avril 2023 !