Cartoon 360 jour 1 – Des voyages dans le temps, des immortels et un astronaute disparu


Une première journée plus légère pour entamer cette sixième édition du Cartoon 360, avec aujourd’hui trois projets qui nous ont intéressé, attendus ou pas dans notre liste des projets, et dont nous allons vous parler à la suite de cet article.

Ariane et Nino

Cartoon 360 - Ariane et Nino
Une image de la bande dessinée éponyme

Un nouveau programme interactif  et une série animée  basée sur la série de bandes dessinées « Le Fil de l’histoire raconté par Ariane et Nino » où les deux personnages quittent leur vingt-et-unième siècle pour voyager à travers l’histoire, comme par exemple l’époque des vikings, la découverte du pétrole, le temps des dinosaures, Louis XIV, Albert Einstein ou la première guerre mondiale.

Adaptée de la bande dessinée éponyme publiée chez Dupuis, la série TV Ariane et Nino a été pitchée par Sophie Caron (Dupuis) et Laurent Duret (Bachibouzouk), qui ont appuyé leur présentation avec un lot d’animatiques éclairant la méthode d’approche. La série sera réalisé par Claire Sichez chez Ellipsanime, et les personnages d’Ariane et Nino échangeaient en permanence durant les animatiques, un point commun avec la bande dessinée. Les experts de Cartoon 360 ont soulevé quelques point intéressant quant au concept même de la série, à savoir que la cible visée et le rythme attaché renvoie plus à ce qui a été fait sur la nouvelle série Mr Peabody et Sherman, à la fois comique mais pleine d’enseignement, ainsi que le cliché désormais un peu trop présent du garçon turbulent et impulsif et de la fille intello plus distanciée et raisonnée. Une remarque plus personnelle venant de notre expérience serait plutôt de montrer la capacité de ces enfants à pouvoir couramment interroger l’histoire en plus de l’exposer, afin de montrer comment celle-ci se repose parfois sur des cliches ou des inexactitudes plutôt répandus.

Thomas Merritt’s cabinet of curiosities

Cartoon 360 - Thomas Merrit cabinet of curiosities

Bienvenue en l’an 2164, dans le cabinet de curiosités du célèbre explorateur spatial Thomas Merritt.  l’occasion des dix ans de sa disparition dans les profondeurs de l’espace, Le centre spatial de l’humanité (situé sur Mars) vous invite à observer et interagir avec les quelques artefacts réunis par Merritt lors de ses voyages à travers l’univers. peut-être que cet endroit curieux vous aidera à découvrir ce qui lui est arrivé…

Beaucoup de choses ont été abordées par Aymeric Castaing durant le pitch pour l’ambitieuse expérience VR Thomas Merritt’s cabinet of curiosities : l’écrivain de science-fiction Laurent Queyssi s’occupe de donner vie au monde et au fond de cet univers et l’artiste Gilles Warmoes s’occupera des visuels, dont certains nous ont été montrés et sont magnifique. Coté gameplay, celui serait basé sur du point & click et permettra de manipuler les objets du cabinet de curiosité selon une expérience plutôt muséale. Les expert ont naturellement soulevé la question du financement, le projet se dirigeant ici vers une recherche de mécène et une mise en place au sein de musées, ainsi qu’une possibilité de passer par Steam VR pour une vente de l’expérience. La possibilité d’un format épisodique a été abordée, ainsi que le côté peut répétitif de l’enquête quant a la recherche du personnage principal, avec la possibilité d’ouvrir le gameplay sur d’autres phases, qui iraient plus loin que le click and play… ce qui demanderait forcément plus de budget. Toute une partie de l’expérience VR a été laissée dans l’ombre puisque Castaing a évoqué un tournant lors de l’expérience car les différentes pistes pour retrouver Thomas Merrit amèneront l’usager au sein d’étoiles mortes, de sphères de Dyson et de cerveaux matrioshka… de quoi ramener 2001 à la sauce des années 2020 ! La gestion de la narration et la jouabilité seront cruciales pour garder l’attention de l’usager et ne pas se perdre dans la beauté des décors spatiaux.Nous faisons confiance à Umanimation pour présenter une expérience à la hauteur des espérances.

narrativium design - cartoon 360

Immortal

Le tueur à gages Paul Archer doit retrouver Emma, sa soeur jumelle immortelle dans le New-York des années 70 avant la prochaine éclipse de soleil. Pour la retrouver, plongé dans un labyrinthe fait de corruption policière, de complot du clergé catholique, et les rares survivant de sa famille, tous se battant pour récupérer les dernières gouttes d’Ambrosie, le légendaire élixir d’immortalité. Avec la jeune et instante policière Luca Yeager sur ses traces, Paul doit confronter sa propre culpabilité et se souvenir qu’il fut un jour Apollo, dieu de la lumière, de la musique et de la guérison.

C’est un sacré projet que nous propose les représentants de la compagnie croate Narrativium Design, avec comme point de départ un long-métrage en motion capture et un rendu en temps réel (au budget de 3 millions d’euros), le tout habillé avec une esthétique qui rappelle la bande dessinée européenne. La mythologie exposée est exceptionnellement riche et la possibilité d’un univers transmédia complet est très séduisante, le film devant être terminé pour 2024, ce qui laisserait le temps de créer des jeux vidéo, ce qui a été évoqué par le groupe d’experts. Un des arguments avancés par les représentants serait de créer des segments lors de la production du film et de les implémenter dans les jeux, app, comic books… afin d’approfondir l’histoire et la mythologie de l’univers d’Immortal. Encore une fois, la possibilité de créer une expérience VR serait facilitée par la structure de production, mais donner les clés de la mise en scène à l’usager d’un casque VR demande énormément plus de travail pour concevoir des plateaux et décors virtuels nécessitant une lumière et un rythme qu’il puisse contrôler, sous peine de manquer une action ou un morceau d’intrigue, comme certaine expérience VR que nous avons pu tester. La gestion d’une session VR est active, donc demande de gérer la violence liée à cet univers pour ne pas submerger d’émotions l’usager et préserver un coté ludique. En bref, une manière de mettre en scène totalement différente d’un long-métrage.


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