Vaiana au coeur de l'océan

Critique – Vaiana, la légende du bout du monde


J’ai vu Vaiana la légende du bout du monde en VF et je suis sortie de la salle sur un « mouai ». Ça devient tellement récurrent que je commence à me demander si je ne suis pas blasée, ou si je vieillis comme m’a dit un ami. Je pense plutôt que je suis lassée de la formule comédie classique et que je cherche autre chose dans les films d’animation (la preuve avec mes derniers coups de cœur, l’aventure avec Tout en haut du monde, l’exploration de l’adolescence avec Jun la voix du cœur, l’enquête avec Hana et Alice ou Zootopie…).

Pour en revenir à Vaiana, je ne peux pas parler de déception, je m’attendais à ce que j’ai vu. C’est à dire un film superbe, les couleurs, l’océan, les îles… Accompagné d’une histoire qui aurait pu être beaucoup plus efficace. On passe plus d’une demi-heure à découvrir l’île et la famille de Vaiana, la pression sur ses épaules de future chef de tribu, son esprit aventurier etc. Le tout en chanson, toujours, encore, trop. Ça en devenait juste long, et quand elle prend enfin la mer, ce n’est pas uniquement une libération pour son personnage !

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Il y a 3 000 ans, les plus grands marins du monde voyagèrent dans le vaste océan Pacifique, à la découverte des innombrables îles de l’Océanie. Mais pendant le millénaire qui suivit, ils cessèrent de voyager. Et personne ne sait pourquoi… Vaiana, la légende du bout du monde raconte l’aventure d’une jeune fille téméraire qui se lance dans un voyage audacieux pour accomplir la quête inachevée de ses ancêtres et sauver son peuple. Au cours de sa traversée du vaste océan, Vaiana va rencontrer Maui, un demi-dieu. Ensemble, ils vont accomplir un voyage épique riche d’action, de rencontres et d’épreuves… En accomplissant la quête inaboutie de ses ancêtres, Vaiana va découvrir la seule chose qu’elle a toujours cherchée : elle-même.

Ensuite, on enchaîne les péripéties plus ou moins utiles, plus ou moins drôles. Drôles grâce aux échanges Vaiana/Maui, qui se prennent le chou et entretiennent l’intérêt du spectateur. Drôles grâce à ce couillon de poulet, qui n’est qu’un outil à gags. Quant aux péripéties, si j’ai aimé la scène avec les pirates noix de coco, impressionnante en termes de réalisation et d’action, je n’ai toujours pas compris la scène du crabe géant qui chante. Non mais sérieusement, la chanson est mauvaise, et la scène plus que coupable au montage.

Ensuite on a la chanson pep talk et tire-larme avec la mamie fantôme. Elle fonctionne plutôt bien, mais je ne pense pas qu’elle aura l’engouement de Let It Go. En revanche, la scène en elle-même est superbe, au cœur de la nuit avec des bateaux de lumière autour d’elle… Les yeux sont conquis. Et pour finir, BASTON. La scène qui était attendue comme un climax qui prend aux tripes est juste… efficace. Sans plus.

Au final, le film fait son travail de divertissement, mais ne tient pas ses promesses. Ou alors, c’est Internet qui s’est beaucoup trop emballé à force de l’attendre… Ce qui explique aussi pourquoi Disney a autant axé sa communication sur le côté ethnique et voyage : on ne peut pas vraiment vendre de scénario de folie. Le Disney/Pixar (et même tous grands studios US/UK confondus) de l’année, pour moi, ce sera Zootopie.


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