Robot Dreams sera le quatrième long métrage du cinéaste espagnol, après le mélodrame muet plusieurs fois primé Blancanieves en 2012 et Abracadabra en 2017. Première incursion du réalisateur dans le monde de l’animation, il est adapté du roman graphique éponyme de 2007 de l’artiste américaine Sara Varon, publié en France chez Dargaud sous le titre Rêves de robot, et dont les ventes des droits d’exploitations internationaux seront présentés par Elle Driver au prochain EFM, le Marché du film Européen de Berlin.
Dans un univers peuplé d’animaux où il est possible de fabriquer des robots pour palier à la solitude, Dog, un chien new-yorkais, se fait un nouvel ami : Robot. Ils jouent à la console, se baladent à Central Park, et deviennent vite inséparables. Mais lorsqu’un voyage à la plage laisse son ami Robot rouillé et immobilisé dans le sable, Dog doit malheureusement retourner seul à sa vie d’avant. Au fil des saisons, il tente de combler le vide émotionnel laissé par cette perte à travers une série d’amitiés passagères, sans jamais véritablement y parvenir. Pour Robot, seuls ses rêves et ses souvenirs heureux de Dog lui apportent un peu de réconfort. Chacun à leur façon, les deux amis s’accrochent à l’espoir de se retrouver un jour… Mais y arriveront-ils ?
Pablo Berger dit vouloir raconter « une histoire universelle sur l’amitié, sur son importance et sa fragilité ». Le film sera aussi sa lettre d’amour à New York, où il a vécu pendant une décennie. Le cinéaste travaille actuellement avec le directeur artistique José Luis Ágreda, qui s’est auparavant distingué sur l’excellent Buñuel après l’âge d’or et le character designer Daniel Fernandez Casas (Klaus) pour développer l’aspect des personnages du film, qui sera réalisé en animation 2D traditionnelle.
Comme pour son précédent film live Blancanieves et conformément au livre de Sara Varon, il n’y aura pas de dialogue. « Ce qui m’intéresse le plus au cinéma, c’est d’écrire avec des images et de la musique. Je veux faire une expérience sensorielle comme Blancanieves, mais pleine de couleurs et de sons », explique M. Berger. La bande sonore sera composée de tubes populaires des années 1980, mais Berger a amené dans l’équipe technique des collaborateurices de ses précédents films : le compositeur Alfonso de Vilallonga (Blancanieves) a rejoint le projet aux côtés de la conceptrice sonore Fabiola Ordoyo, qui a travaillé sur Abracadraba, et du monteur Fernando Franco, qui a travaillé sur Blancanieves. La maison de production Arcadia Motion Pictures (AMP), basée à Barcelone, est le principal producteur. Robot Dreams sera leur troisième film avec Pablo Berger après Blancanieves et Abracadabra. Noodles Production (Girls with Balls), basée à Paris, et sa société associée Les Films du Worso, (Timbuktu, Effacer l’historique), coproduisent le film en association avec Elle Driver, qui s’occupe des ventes internationales, et Wild Bunch Distribution, que l’on ne présente plus (Mirai, ma petite sœur, La Tortue Rouge). Robot Dreams devrait sortir en France vers 2023.