Dans le cadre du Festival international du film d’animation d’Annecy en ligne, j’attendais avec impatience la présentation d’Inu-Oh, le nouveau long métrage produit par Science Saru et sur lequel travaille Masaaki Yuasa, le réalisateur de Lou et l’île aux sirènes (gagnant du cristal en 2017) ou encore la série Devilman Crybaby, disponible sur Netflix.
Avec Inu-Oh, le regard du réalisateur se tourne vers le passé pour adapter le roman Heike Monogatari: Inu-Oh no Maki de Hideo Furukawa. Il nous transporte au XIVème siècle pour faire la connaissance d’Inu-Oh, un artiste au visage difforme, qui se lie d’amitié avec un joueur de biwa aveugle, Tomona. De leur rencontre et de leur amitié naît leur succès dans le Sarugaku Noh, cette forme de théâtre japonais très populaire dans le Japon féodal.
L’artiste Inu-Oh a existé, il fut vraisemblablement une super star de cette époque et a durablement influencé son temps et le monde de théâtre. Il est pourtant tombé dans l’oubli car peu d’écrits à son sujet sont parvenus jusqu’à nous. 600 ans plus tard, le film a pour ambition rendre hommage à cet artiste et de célébrer son héritage à travers un film musical mêlant chant et danse, comme l’a expliqué Eunyoung Choi, la productrice et animatrice qui a pris la relève de Yuasa à la tête de Science Saru juste avant le début de la nouvelle année fiscale.
Masaaki Yuasa avait déjà expérimenté des moments savoureux de comédie musicale très pop, festifs et colorés dans Night is short Walk On Girl (actuellement disponible sur Netflix) mais aussi dans Lou et l’île aux sirènes.
Dans Inu-Oh, l’univers graphique est plus pictural, avec une fluidité et une palette plus pastel, inspiré des estampes ukiyo-e japonaises. C’est Taiyō Matsumoto qui est à la manœuvre avec beaucoup de liberté pour le design des personnage, y infusant son style distinctif. Ce mangaka légendaire, auquel une exposition a rendu hommage en 2019 au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, est l’auteur notamment d’Amer Béton mais aussi de Ping Pong, un manga qui fut adapté en animé par …Science Saru, le studio fondé par Masaaki Yuasa. Les deux hommes semblent donc apprécier leur collaboration et conjuguent leur talent pour ce nouveau projet.
Dans Inu-Oh, l’univers graphique est plus pictural, avec une fluidité et une palette plus pastel, inspiré des estampes ukiyo-e japonaises. C’est Taiyō Matsumoto qui est à la manœuvre avec beaucoup de liberté pour le design des personnage, y infusant son style distinctif. Ce mangaka légendaire, auquel une exposition a rendu hommage en 2019 au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, est l’auteur notamment d’Amer Béton mais aussi de Ping Pong, un manga qui fut adapté en animé par … Science Saru, le studio fondé par Masaaki Yuasa. Les deux hommes semblent donc apprécier leur collaboration et conjuguent leur talent pour ce nouveau projet.
L’équipe qui les accompagne donne confiance : la scénariste Akiko Nogi (I am a HERO) ou l’animateur principal Norio Matsumoto (Your Name, Keep you hands off Eizouken pour piocher parmi les plus récents).
L’équipe qui les accompagne donne confiance : la scénariste Akiko Nogi (I am a HERO) ou l’animateur principal Norio Matsumoto (Your Name, Keep you hands off Eizouken pour piocher parmi les plus récents).
Tous les ingrédients semblent réunis pour faire d’Inu-Oh un voyage dans le temps réussi à la découverte de cette figure mystérieuse du passé pour une célébration de l’amitié et de l’art. La sortie au Japon est attendue pour 2021 et après avoir vu ces images, je suis impatiente de découvrir le résultat final.
Pour patienter et découvrir cette nouvelle oeuvre de Masaaki Yuasa, ce 9 juillet sur Netflix est disponible Japan Sinks 2020.
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule : le précédent long métrage de Masaaki Yuasa, Ride your wave, sorti en juin 2019 au Japon et présenté au Festival d’Annecy l’année dernière devrait également sortir dans les salles françaises en 2020.